UPPER DECKER s’avère pour moi une belle surprise, dans un style death grind moins en vue en ce moment. Albert Fish n’ Chips en ouverture pose les bases d’un métal lourd chargé de blast beat avec une voix gutturale répondant à un chant hurlé. Classique dans le grinding death mais UPPER DECKER parvient à maintenir l’intensité sur presque 5 minutes dans une genre plutôt extrême. Le groupe sait mettre beaucoup de groove dans Paul’s Thrower, avec des breaks et un solo dissonant. La production est bonne, équilibrée. La pochette possède un côté années 60 comportant des images à la fois gore et ridicules et ce qui se trouve dans l’assiette fait penser à un film d’horreur. Le visuel de Family Dinner reste dans le thème, pas de doute. A l’image d’un GRONIBARD (voir le verso du digipak et ses chiottes à la cuvette, heureusement, fermée), la maitrise technique est là mais le groupe ne se prend pas au sérieux. D’ailleurs, il résume son style en "pure stupid death metal en provenance d’Occitanie"… Je pense à DYING FETUS, SUFFOCATION ou CANNIBAL CORPSE dans la puissance déployée (Jared The Subway Guy) en plus grind. J’apprécie surtout que cela ne va pas toujours à cent à l’heure comme sur Simon The Toilet Beast : un titre lent et groovy avec un solo assez mélodique, une basse bien présente et une absurdité à la fin. On continue le délire avec Chuck No Risk (!) et ses sonneries de fin de micro ondes, des breaks en pagaille et des excellentes parties de guitares. Il m’a fallu attendre le sixième morceau Derek Your Neighbour Is A Paranoiac Guy Who Saw Aliens pour entendre des vrais cris de porcs inhérents au grind. Les rythmiques deviennent rapides et très lourdes. Sur Kevin, UPPER DECKER se montre très lourd avec des parties instrumentales assez pesantes. En résumé, Family Dinner constitue un repas (a)varié et assez digeste contre toute attente, que je vous recommande fortement : in faecalis rectum es fatalis … (allez bosser votre latin bordel !)

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NOCTUS
Date de publication : lundi 20 mai 2024