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Laissez-moi voler avec vous, s'il vous plaît!
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Je ne sais pas comment commencer cette chronique du groupe suédois le plus original de ces 10 dernière années et je mesure l'honneur qui m'est fait de pouvoir chroniquer le 7ème album du groupe. Pour la petite histoire, je les ai découvert, après avoir lu les chroniques de mes désormais collègues Laudrome 26 et RémiFM, il y a 5 ans maintenant, avec l'album Aeromantic (cliquez ici) et tout de suite je suis tombé amoureux de ce style unique, au point d'user et d'abuser de cette galette, mais aussi les deux précédentes, Sometimes The World Ain't Enough (cliquez ici) et Amber Galatic (cliquez ici). Pourquoi cet engouement, me direz-vous ? Parce que la proposition était, et reste, unique en son genre, à l'exception de leurs compatriotes de ROYAL REPUBLIC, mais dans une moindre mesure. Le groupe intègre et mélange, avec la plus grande aisance, les influences rock, AOR, disco et même prog ! Vous devez certainement vous dire que cet attelage doit être plutôt indigeste ! Il n'en est rien, car ces musiciens maîtrisent totalement leur sujet. Quand, en plus, on sait qu'ils sont issus de formations (SOILWORK, ARCH ENEMY) oeuvrant dans le Métal extrême, il y a de quoi être éberlué, tant l'écart entre ces styles est vertigineux !. Et pourtant, je vous assure que ce sont bien les mêmes membres! Ils ont eu, enfin, la magnifique idée de s'entourer, dès le début, de deux choristes féminines, habillées en hôtesse de l'air sur scène, ce qui rajoute au côté Kitsch totalement assumé et qui colle parfaitement avec le nom du groupe. Je dois dire également que, depuis leur précédent album, le groupe a malheureusement perdu son guitariste, David ANDERSSON, décédé le 14 septembre 2022. C'était un des membres les plus influents, et cela m'a pas mal touché, car il avait beaucoup de talent. Le groupe s'en est néanmoins remis, et c'est tant mieux ! Je note que les arrangements sont comme d'habitude, tout en finesse et très importants. Enfin, l'album, qui dure pratiquement une heure, a été produit par THE NIGHT FLIGHT ORCHESTRA et Sebastian FORSLUND, qui a également mixé l'album. Le tout a été masterisé, comme toujours, par Thomas “Plec” JOHANSSON (PERFECT PLAN, THEANDER EXPRESSION, DYNAZTY) aux studios The Panic Room et le résultat est tout simplement remarquable !
L'album débute sur un court morceau instrumental, histoire de nous mettre dans l'ambiance, car nous nous retrouvons dans un hall d'aéroport, avec appel aux passagers, qui sont en fait les membres du groupe. Le vol de nuit va être très agréable, je vous le promets et il débute avec Stratus. Je retrouve tout de suite la voix de Björn STRID, et c'est comme si elle ne m'avait jamais quitté. Le refrain est on ne peut plus TNFO*. Vous voulez de la mélodie, vous allez être servi.e.s ! C'est juste somptueux, soutenu par les choeurs de Anna BRYGARD et Åsa LUNDMAN. Le solo de guitare claque fort, et la rythmique me fait penser à un train en marche, dans l'esprit de ce que font HOUSE OF SHAKIRA. Gimmick habituel aux claviers pour Shooting Velvet, qui est le premier single sorti de l'album. La voix de Björn STRID est reconnaissable entre mille, et je dois bien avouer que je l'adore ! Il y a un peu de ABBA dans le refrain et cela me fait tellement plaisir de retrouver tout ce qui fait le charme du groupe, avec cette légèreté apparente, mais juste apparente, quand on connait le talent des musiciens. C'est du TNFO tout craché. Vous avez un solo de guitare totalement affolant. La fête est là et si ce genre de morceau ne vous fait pas lever de la chaise et bouger votre corps, je ne comprends plus rien. J'adore quand Björn STRID pousse un peu sa voix et fait des dérapages tout à fait contrôlés. Nous voici revenus aux plus belles heures du groupe. De toute façon, cet album regorge de tubes, qui défilent les uns après les autres !
Rythmique disco pour débuter Like The Beating Of A Heart Il y a un solo de guitare de toute beauté qui fait suite à une envolée de claviers. Melbourne, May I débute sur une grosse rythmique. C'est un morceau bien charpenté qui rentre tout à fait dans les standards du groupe. La voix de Björn STRID est parfaite, magnifiée par des choeurs qui font un sacré boulot derrière. Il y a un festival de soli enchaînés aux claviers, à la guitare, c'est du tout fou ! Et puis, il y a encore ce refrain qui rentre profondément dans la tête. Pour tout vous dire, je suis bien obligé de sortir un de mes mots favoris : C'est imparable ! Rythmique syncopée pour débuter Miraculous. Le chant se pose, assez grave, encore une fois soutenu par les choeurs remarquables. Le solo est comme à l'accoutumée, merveilleux. A un moment, arrive un break assez étonnant, plein de fougue et de fraîcheur, avant que la machine ne se remette en action. Paloma est le premier morceau relativement lent de l'album. C'est plein d'émotion .Les claviers sonnent comme du ALAN PARSON PROJECT, très années 80, et c'est très bien ainsi. C'est un morceau qui a beaucoup de caractère, avec des choeurs qui arrivent de partout. Cosmic Tide débute sur un rythme de batterie survolté avec une basse qui bastonne à tout va. On dirait presque un morceau de punk rock,à la différence près qu'il y a toujours de la mélodie, même quand cela va à toute vitesse. Björn STRID se lâche complétement vers la fin.
Give Us The Moon, le morceau éponyme, est le dernier single en date. J'adore la mélodie vocale qui est un petit bijou, avec encore un peu de ABBA sur le refrain, je trouve. Les arrangements sont au top. A Paris Point Of View repart à la découverte des villes européennes, après Barcelona sur l'album Sometimes The World Ain't Enough . C'est complètement disco/funk, comme si le morceau venait d'un album du label Motown, avec un titre de Diana ROSS, par exemple. Début au piano pour Runaways, puis rythme syncopé. J'y trouve le plus joli solo de l'album. Entrée typée TNFO pour lancer Way To Spend The Night. Björn STRID s'en donne à coeur joie. Le refrain est évident. Je pense fortement à Gemini de l'album Amber Galactic. La fête se termine avec le morceau le plus long de l'album,qui débute sur une belle intro aux claviers, avant que la rythmique si marquée du groupe n'arrive pour planter le décor. Cependant, c'est maintenant au tour du prog de s'inviter à la table, avec une atmosphère planante, une structure un peu plus travaillée et des changements de climat. Le refrain me ramène vers SUPERTRAMP, vraiment ! Il y a un même un passage vers la fin, qui me fait penser à du Jean-Michel JARRE, si vous voyez l'esprit. Tout cela est un peu déroutant, je dois bien l'avouer, mais c'est assurément ce qui fait le charme de cette formation !
J'ai retrouvé avec plaisir le THE NIGHT FLIGHT ORCHESTRA que je chéris, depuis quelques années, car ce groupe me fait beaucoup de bien. J'ai bien évidemment trouvé des analogies avec d'autres formations, mais il faut bien reconnaître qu'en fait, ils sont uniques dans leur genre et j'espère bien qu'ils vont continuer à tracer leur route, pour mon plus grand bonheur. Ils sont en tournée européenne à partir du 30 janvier, et ça tombe bien, le groupe fait un détour par la France, à Lyon le 31 janvier, et le 2 février à Paris. Ne vous inquiétez pas, votre fidèle serviteur sera de la fête parisienne, pour vous faire vivre, au travers de photos et d'un live report, ce concert qui s'annonce festif, comme ils en ont l'habitude, en fait.
L'album sort le 31 janvier
*TNFO = THE NIGHT FLIGHT ORCHESTRA
Shooting Velvet : cliquez ici
Give Us The Moon : cliquez ici
Way To Spend The Night : cliquez ici
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