UNCUT - Space cowboys
Style : Rock
Support :
CD
- Année : 2024
Provenance du disque : Reçu du groupe
10titre(s) - 45minute(s)
Site(s) Internet :
UNCUT BANDCAMP
UNCUT FACEBOOK
Label(s) :
Auto Production
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  (18/20)
Date de publication : 04/01/2025
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Blues rock et au-delà
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Avec Muddy WATERS, Jimmy HENDRIX, Janis JOPLIN, Stevie RAY VAUGHAN, etc., il va de soi que le blues rock est américain. Mais qui peut dire qu’avec CREAM, THE YARDBIRDS, THE ROLLING STONES ou LED ZEPPELIN les anglais ne s’en soient pas emparé ? Et l’histoire ne s’arrête pas là puisque le genre a non seulement nourri tout le rock psychédélique des 60s et 70s, mais s’est diffusé à travers le hard rock des 80s (AC-DC en tête) et est entretenu depuis les 90s par la vague plus ou moins formelle du stoner. Ce court historique pour vous situer où plongent les racines d’UNCUT et vous donner une idée de la sauce à laquelle vous allez être mangés à l’écoute de Space Cowboys. Et puis, si le thème était abordé à un repas de famille, vous pourriez dire qu’il existe une vie en dehors de Bill DERAIME et de Paul PERSONNE – « Namého ! Tu me parles de blues rock français et t’as pas encore écouté UNCUT ? »
Zoomons sur le trio poitevin : il y a Enzo, l’excellent bassiste de KLONE qui s’avère être ici une pointure de la six-cordes, autant sur les rythmiques les plus millimétrées que sur ses solos lumineux. Alexy est au chant et à la guitare baryton. C’est un chanteur rare, un caméléon vocal et un interprète-comédien né. Quant à sa baritone guitar, je trouve qu’elle amène un truc plus organique dans le son, et plus souple quand Enzo monte dans ses solos. Et enfin Pablo aux baguettes qui fait, lui aussi, des miracles avec un jeu très subtile, mobile et créatif. Une équipe de choc !
À l’image de ces vaisseaux spatiaux sur la couverture, allons survoler l’album. Mais avant, permettez une parenthèse à propos de la pochette que je trouve belle mais inadaptée à l’album. En effet, les tons froids et les matières métalliques ou minérales ne reflètent ni la chaleur, ni le foisonnement de vie qu’il y a dans la musique d’UNCUT, et encore moins la valeur émotionnelle que véhicule le blues. Ceci étant posé, allons-y !
Dès le premier titre, Rival In Stadium, je goutte au riff puissant, à la voix acharnée et à l’excellente production qui conserve un grain live et brut au son.
Les plages suivantes m’ouvrent les yeux sur la qualité des rythmiques, pas si simples et toujours surprenantes. C’est le cas avec Stellar’s Pride dans un registre rythmique très appuyé, relevé en plus par une voix à la hargne grunge. C’est aussi le cas avec Neptune’s Greed aux pirouettes rythmiques dignes d’un LED ZEPPELIN, jusqu’à une savoureuse rupture que je ne vais pas spoiler vers 2’20.
Attention, voici Loveful et là, ça ne rigole plus. Il s’agit d’un slow blues avec une guitare claire, une voix de velours et une batterie réduite à sa plus fine expression. À la troisième minute, le titre monte en puissance avec un durcissement de la guitare et du chant, l’arrivée d’un saxo qui nous lâche un solo croustillant, puis une réponse de la guitare qui explose deux minutes plus tard. Un morceau juste grandiose.
Comme le titre le laisse supposer, Party Time est un blues rock très enlevé. UNCUT joue l’ambianceur mais active simultanément une forte puissance de frappe sur certains passages en alternance avec des plans minimalistes, créant ainsi de jolis contrastes jusqu’à un final déchaîné.
Nouvelle intro claire pour Cosmic Saloon qui embraye rapidement sur un heavy blues puissant entrecoupé de phrases légères. Ce morceau est construit par des équilibristes !
Asteroid City nous réserve une improbable bascule d’un ton jazzy vers un riff iommiesque. De son côté, le chanteur fait le grand écart entre ses intonations les plus intimistes et une voix de possédé. Un morceau où la dramatique de l’interprétation est à son comble.
Wolfman entre dans le dur dès l’intro. Je suis fan du riff hypnotique qui apparaît au centre du titre et de sa reprise en mode syncopé une minute plus tard.
Les rêveurs apprécieront le début de Ganimede et sa douceur magique de slow chaloupé aux intonations space rock. La montée en puissance est très progressive, atteignant son apogée à l’occasion d’un court solo particulièrement déglingué.
Un petite intro seventies, enluminée d’orgue Hammond, démarre Checkmate. Globalement construit sur un chassé-croisé de passages mélodiques avec du stoner bourru, je kiffe ce titre qui n’en finit pas de me prendre à contre-pied. Dernier morceau, dernier solo brillant du guitariste et dernière outro tonitruante – un final digne de l’album, quoi.
Space Cowboys est basé sur du blues rock mais, vous l’aurez compris, n’hésite pas à enrichir le genre sans le trahir. D’autre part, le groupe sort du lot grâce à deux atouts : la maestria des musiciens et une capacité à complexifier les rythmiques et les riffs tout en conservant des compositions lisibles. Technique, feeling, créativité, UNCUT est le trio gagnant.
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UNCUT est composé de :
- Alexy SERTILLANGE, chant et guitare baryton;
- Enzo ALFANO, guitare (Enzo est aussi bassiste chez KLONE, lire ici !) ;
- Pablo FATHI, batterie.
Auxquels s’ajoutent pour l’album, Paul BROUSSEAU (effets spéciaux et claviers, avec Enzo), Matthieu MEZGER (saxophone… que l’on retrouve aussi sur le dernier album de KLONE) et Raphaël JEANDENAND d’HOWARD (orgue Hammond).
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Discographie :
- 2019 : From Blue - (EP 7 titres, dont 2 adaptations live acoustiques) ;
- 2020 : Blue - (LP) ;
- 2024 : Space Cowboys - (LP).
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Extraits de Space Cowboys :
- Rival In The Stadium : Cliquez ici !
- Party Time : Cliquez ici !
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