Métal Intégral - Chronique / SILVER DUST

Metal gothico-symphonique

Pour son cinquième album (chronique du second ici : cliquez ici), le quartette suisse SILVER DUST n’a pas fait les choses à moitié et se présente avec un très gros son et des orchestrations symphoniques très présentes.
Rien qu’avec ses rythmiques trapues et ses riffs graves, le groupe chope l’auditeur à la gorge et ne le lâche plus. Seulement, ce n’était pas assez puisque les douze compositions fourmillent d’arrangements électro, quand ce ne sont pas des vagues orchestrales ou des chœurs majestueux. Le tout pourrait aboutir à un résultat pompier, voire pompeux ; bien au contraire, le substrat purement Metal s’enrichit et gagne en profondeur au contact de cet épais vernis. La guitare solo se permet même de belles incursions mélodiques, comme sur Lucifer’s Maze.

Autre atout majeur de SILVER DUST : son chanteur. Lequel propose des lignes vocales pour le moins expressives et changeantes. Il peut en effet arborer un registre ample, clair et grave, typique eu Rock gothique, puis chuchoter, pour enfin balancer des grondements caverneux dignes du Death Metal.

Côté compositions, on évolue globalement dans de solides tempos médiums, même si le groupe aime aussi galoper (Devil’s Dance) et, à l’inverse, se fendre d’une ballade gothique désabusée (Goodbye). En dépit d’un décorum gothique classiquement sinistre, SILVER DUST sait faire preuve d’humour, en témoigne le break instrumental sur l’air de Je cherche après Titine, en plein milieu de Masters Of Fright.

Voilà un album qui assume pleinement ses intentions et qui fait montre d’un professionnalisme avéré. Sans aucunement prétendre apporter la moindre nouveauté dans chacun des registres sollicités, SILVER DUST impose une personnalité salutaire.

Vidéo de Salve Regina : cliquez ici

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