Thrash, toujours thrash ces derniers temps on croirait que tout le monde veut y aller de sa pierre pour consolider un édifice qui est plus que vigoureux.

Phénomène vraiment étonnant mais quand on sait que la musique est régit par des phases cycliques, on comprend mieux ce regain d'engouement qui se justifie par l'indémodable succès dont cette musique se nourrit. Dans cette forêt surpeuplée du revival new thrash métal il faut être un sacré baobab pour dépasser ses concurrents d'une tête. Mixé par l'illustre Jeff WATERS d'ANNIHILATOR, ce disque souffle le chaud et le froid, comme quoi être supervisé par un grand nom ne suffit toujours pas.

Chaud quand les titres se la jouent TESTAMENT pour les deux premiers boulets rouges mais froid quand les Grecs décident de fureter sur le chemin du progressif. Sur ce terrain, les longueurs se traînent et on est vite pris de bâillements à n'en plus finir qui tournent au semi sommeil si l'on y prend garde. Les parties de guitares sont assez plaisantes (bons solos façon descente de manche) mais elles ne suffisent pas à rattraper les insuffisances criantes affichées pendant huit titres d'inégale qualité. On mesure donc avec ce primo album les progrès qu'ils restent à faire à ces Héllènes pour pouvoir rentrer au Panthéon des pointures.

La Grèce voue un véritable culte au hard rock et notamment à ses deux variantes que sont le heavy et le thrash c'est certain mais il faudra y faire vos gammes avant de pouvoir penser à l'exportation. Copie qui peut tout juste dépasser la moyenne pour employer un terme de circonstance en cette période de rentrée scolaire.

Phil "KOB"
Date de publication : dimanche 6 septembre 2009