19 / 20
31/10/2009
Anno domini high definition
RIVERSIDE
 
Servies par une production absolument énorme, les 5 compositions (de 5'45 à 11'54) du nouvel album des polonais de RIVERSIDE, Anno Domini High Definition, sont douées d'une richesse d'ambiances et de contrastes absolument époustouflante. Je dois avouer que je n'ai fait que jeter une oreille polie sur leurs précédentes réalisations (Out Of Myself en 2003, Second Life Syndrome en 2005 et Rapid Eye Movement en 2007), sans jamais vraiment trouver la porte d'entrée de ces albums, où PORCUPINE TREE s'inscrit en référence (majeure). Il m'en est tout autrement avec ce 4ème album !

Captivant de bout en bout grâce à des mélodies subtiles, Anno Domini High Definition alterne calme acoustique et éruption électrique. Contraste, comme par exemple sur le début de Hyperactive ou Left Out, entre la douceur du piano (Michal LAPAJ, claviers / piano) et la délicatesse de la sublime voix de Mariuz DUDA (chant / basse) qui cède la place à l'énergie enfiévrée de la guitare de Piotr GRUDZINSKI, de la batterie survoltée de Piotr KOZIERADZKI et à la voix de Mariuz qui s'enflamme soudainement. Le tout enveloppé par les claviers 70's (Hammond) ou aux sons plus actuels de Michal. La même alternance se retrouve sur tous les titres, où de fougueux passages instrumentaux laissent la place à des passages plus sages, presque plus sereins. Le final de Left Out et de Hybrid Times, le titre le plus percutant et agressif (pas loin d'un Hard / Métal Progressif soft tout de même, où Mariuz vocifère le mot obsession de façon alarmante) sont carrément insolents ! Le jeu de guitare de Piotr est quant à lui tout bonnement savoureux, possédant un feeling magistral (Driven to Destruction, Left Out et son passage très Gary MOORE, enveloppé par des claviers à la DEEP PURPLE) . La basse est ronflante à souhait, entêtante. RIVERSIDE se permet même d'ajouter à sa musique des sons électro. (qui me font penser à la bande originale du film Midnight Express ! ) sur la première partie de Egoist Hedonist : Différent et sur Hybrid Times, ainsi que des cuivres (Egoist Hedonist).

Les superlatifs ne manquent donc pas pour qualifier cet album époustouflant, intense et homogène, qui traite du stress et de l'angoisse du futur. Et, affaires de goût et de sensibilité musicale personnelles, le place au niveau des plus belles réussites de cette année !
Ben
Date de publication : samedi 31 octobre 2009