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06/01/2010
Egyptian suite
ARMAGEDDON
 
ARMAGEDDON est l'entité sous laquelle le musicien serbe George LETICH écrit et compose, chante et joue des guitares, des claviers, programme la batterie... Egyptologue émérite, il nous conte sur ce Egyptian Suite les "aventures" des dieux, déesses et personnalités mythiques de l'ancienne Egypte et de toutes les légendes les accompagnant, mettant en scène Ra (l'aigle illustrant la pochette), Thoth, Sobek, Sekhmet, Horus, Bastet, Seth, Anubis, Osiris, Imhotep... Une sacré clique de joyeux drilles !
Si George est l'architecte de cette pyramide de connaissances, il s'est néanmoins entouré d'autres musiciens, qui interviennent tout au long des 12 compositions plus les 2 titres bonus : Florijan BALASZ au violon, Aleksadar RISTICH aux claviers et co-auteur de quelques titres, Jovan SAVIC à la batterie et Dragan JOVANICH à la guitare, à la basse et aux claviers. Marta BALASZ (soprano) chante quant à elle sur un titre, le magnifique Bastet (la déesse chatte).

Fondé sur un Heavy Métal mélodique (Horus, The Avenger) somme toute classique, Egyptian Suite se permet quelques ouvertures vers un Hard - Heavy Progressif à la AYREON - STAR ONE (Children Of Ra), voire QUEENRYCHE et un plus loin dans le désert un THERION sous calmants (Bastet). Si j'osai, je dirai même que des ambiances (claviers) de ROCKET SCIENTIST (Eric NORLANDER), affleurent ici ou là. Le chant (voix claire) de George est agréable et lorsque ce dernier endosse le costume de narrateur, c'est à une voix teintée de Death, limite horreur d'outre-tombe à laquelle nous avons à faire. Ces passages sont à mon avis quelque peu envahissants et parasitent parfois le déroulé des compositions. George est en outre un excellent guitariste, ses abondants solis électriques ou acoustiques (Clepsidra Of Imhotep, Tears Of Isis) tout au long de l'album sont efficaces et salutaires. La rythmique manque d'un zeste de folie, d'explosion et semble poussive et linéaire par instant. A ce titre, le titre le plus "violent" (Anubis, The Forbidden Name) m'est difficilement supportable et casse l'atmosphère plaisante dans laquelle les titres précédents m'ont emmenés (atmosphère que nous retrouvons le titre passé !). Ces quelques remarques émises, il n'en reste pas moins que cet album respire la fraîcheur (mis à part le nom ARMAGEDDON, déjà bien usité dans les sphères musicales et cinématographiques !), parfois naïve, parfois théâtrale, avec des passages instrumentaux de toute beauté. Et elles n'occultent en rien la qualité d'écriture et d'interprétation de ce musicien. Ra et sa descendance reconnaîtront les siens !
Ben
Date de publication : mercredi 6 janvier 2010