Titre très significatif que d’appeler son album du nom de son groupe, volonté affichée de marquer un nouveau départ.

On sait ce que ce terme générique renferme une certaine diversité et une richesse d’histoire. Dix morceaux qui en fin de compte portent bien leur nom car ils ont chacun une teneur différente. Quelques galettes suspectes avaient entaché un début de carrière démarré tambour battant avec Alice In Hell et Never, Neverland nuisant sérieusement à la montée en puissance de cette formation. Le plénipotentiaire Jeff WATERS a redressé la barre en composant des morceaux à l’ancienne.

Un petit tour dans la machine à remonter le temps quand on headbanguait aux furibards brûlots qu’étaient Alison Hell et Road To Ruin, tout en finesse et en force à la fois. Finalement ce cd ne souffre que d'une chose, sa durée de vie car après trois / quatre écoutes, on commence à connaître la moitié des titres par cœur. Cependant l'album est tellement fluide et accessible qu'il procurera sans nul doute, un plaisir d'écoute indubitable. ANNIHILATOR signe là un disque honnête à classer sans mal dans les tops Métal de 2010 version Thrash Heavy Métal. Vingt six ans au compteur et toujours toutes ses dents, ANNIHILATOR inspire le respect car il n'est pas donné à tout le monde de sortir un album de si haute volée après tant d'années d'activité.

Qui mieux que ANNIHILATOR pouvait rester un des derniers gardiens du temple de la confrérie métallique si ce n’est ANNIHILATOR. Un album qui remet les Canadiens sur de bons rails mais l’arrivée en gare de la notoriété ultime est encore loin.

Phil "KOB"
Date de publication : mercredi 11 août 2010