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13/09/2010
7th symphony
Apocalyptica
 
APOCALYPTICA est un groupe de Heavy Métal au style assez inattendu et dont la particularité est d'avoir entre les mains, non des guitares ou des basses... mais des violoncelles!!! Un mélange hors du commun qui donne pour leur dernier album, 7th Symphony, une kyrielle de sons détonants. Qu'on soit amateurs ou non de musique classique, peu importe, il s'agit bien là de Heavy Métal et non pas ni de Métal symphonique, ni de Classique un peu rythmé... Encore que...

Les violoncelles sont ici exploités avec des saturations ou des distorsions du son qui conduisent à la production d'un son proche de celui d'une guitare ou d'une basse. Dommage cependant pour ce quatuor finlandais, que le septième album soit synonyme de dichotomie (pour ne pas dire d'hétérogénéité). Bien que porté par cinq guest stars et non des moindres, l'ensemble est très irrégulier et peut éventuellement gêner l'auditeur en attente de prouesses techniques...

L'album s'ouvre sur une touche de progressif saillante, soutenue et agressive. Une entrée en matière plutôt percutante qui se termine sur une longue ballade plus calme, tout en contraste avec End Of Me qui permet ensuite à Gavin ROSSDALE (BUSH) de faire monter en puissance le morceau toutefois assez Rock. Le morceau suivant, Not Strong Enough, plaira peut-être plus avec ses envolées plus symphoniques et la voix de Brent SMITH (SHINEDOWN) plus claire et intense.
Dans la même ligne, Broken Pieces offre à Lacey STURM (FLYLEAF) l'opportunité d'apporter une touche un peu Pop grâce à sa voix, dans un morceau au refrain entrainant mais laissant complètement la musique au second plan.

Beautiful rompt avec le côté titre de radio par son côté épuré dû à une musique simplement classique, sans batterie et mélancolique. Un très joli morceau toutefois.
Plus atmosphérique, On The Rooftop With Quasimodo retourne aux influences du Progressif. Tantôt accéléré, tantôt lent, l'émotion peut gagner l'auditeur grâce à l'ensemble très mélodique aussi, bien mis en valeur par les violoncelles dominants.

Loin de la douceur de ces premiers morceaux, Dave LOMBARDO, batteur de SLAYER, assure la puissance du rythme de l'album. Le morceau 2010 est efficace et avec les lourdeurs qu'on aime dans le Heavy. De même, Bring Them To Light, porté par la voix Death de Joseph DUPLANTIER (GOJIRA) fait une surprenante coupe dans le rythme calme et nostalgique des morceaux qui l'entourent.

Sacra (tout comme Beautiful) représente à lui seul la note mélancolique quelque peu torturée de l'album et restera la plus intéressante pour moi, de par son côté ingénieux des instruments mis à contribution.
Côté plus Heavy, je garderai aussi le dernier titre Rage Of Poseidon, très bien structuré, au refrain entêtant donnant une atmosphère de magie noire proche de celle des séances d'ésotérisme...

En résumé, 7th Symphony n'est pas assez torturé peut-être, trop romantique sûrement, manquant de noirceur et parfois trop peu mélancolique pour ce Rock qui se veut plus majoritairement classique.
Ses disparités laissent un goût de dommage...
vyx
Date de publication : lundi 13 septembre 2010