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15/11/2010
The great escape
SEVENTH WONDER
 
SEVENTH WONDER a sorti en 2008 l'album Mercy Falls qui constitue pour votre chroniqueur un petit chef d'oeuvre.
Savoir si le groupe va renouveler son exploit avec ce nouvel opus sera dévoilé sans suspense : non !
Les quelques lignes qui suivent vont tenter de justifier cette amère déception. Avant cela, rappelons à nos lecteurs que SEVENTH WONDER est une formation suédoise née en 2000 autour du bassiste Andreas BLOMQVIST, du guitariste Johan LIEFVENDAHL, et du batteur Johnny SANDIN.
Ils s'adjoindront plus tard les services du claviériste Andreas SODERIN et du chanteur Tommy KAREVIK arrivé en 2005.
Le groupe s'inscrit encore une fois dans le genre du métal progressif mélodique mais avec une place plus importante donnée cette fois à la démonstration technique, au détriment d'une mélodie accrocheuse.
A noter également une production et des arrangements qui se situent à un niveau bien inférieur de Mercy Falls.
The Wiseman ouvre l'album de façon qui semble être prometteuse.
Malheureusement le refrain gâche un peu l'entrain de l'auditeur.
La présence intempestive de choeurs sur le morceau (ainsi que sur tout l'album) n'arrange pas la situation.
Alley Cat est le morceau le plus accrocheur et constitue le single de l'album.
Vous trouverez d'ailleurs très facilement la vidéo sur la toile.
The Angelmaker fait apparaitre pour la première fois une autre lacune de l'album à savoir des synthés qui rappellent le son délivré par un bon vieux "Bontempi" (les anciens comprendront).
Vous ajoutez à cela des choeurs toujours envahissants et une mélodie anodine et cela suffit à faire oublier rapidement ce titre.
King Of Whitewater, le morceau suivant, cumule les mêmes tares mais s'en sort mieux au niveau de la mélodie.
Nous arrivons à la ballade de l'album, Long Way Home. Le terme de catastrophe est tout à fait approprié.
J'invite nos lecteurs à écouter les ballades se trouvant sur l'opus précédent : Tear For A Father et One Last Goodbye.
L'écart d'inspiration est tel qu'on se demande s'il s'agit du même groupe.
L'avant dernière composition, Move On Through, s'écoute de façon assez plaisante.
Sa durée raisonnable (5 minutes) permet d'en arriver à bout sans efforts.
Ce n'est malheureusement pas le cas de la dernière piste, The Great Escape, inspirée d'une saga spatiale suédoise, "Aniara", sortie en 1956.
Ce n'est pas moins de 30 minutes qui attendent les plus courageux d'entre vous. J'ai personnellement toujours détesté les morceaux à rallonge, marque de fabrique de certains groupes de métal progressif.
C'est donc sans enthousiasme que je me suis lancé dans une écoute approfondie. Il en découle quelques passages appréciables mais l'ensemble demeure assez fade.

SEVENTH WONDER a été touché par la grâce pour son précédent opus et force est de constater que ce n'est pas le cas de celui-ci. J'aurais tendance à rapprocher cet album de celui sorti en 2006, Waiting In The Wings, dont je ne garde pas non plus un souvenir impérissable.
En revanche, ceux qui ont aimé Waiting In The Wings y trouveront largement leur compte.
Manu
Date de publication : lundi 15 novembre 2010