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17/11/2010
Insomnia
VELLOCET
 
Formé au début des années 2000 dans les Hauts de Seine (92), VELLOCET provient de la réunion de Eric COLERE (chant), Jérôme BOUVARD et Manu GIBON (guitares), anciens membres d’un groupe Punk, avec le bassiste Chris VERRECHIA et Hervé GUSMINI, venant, eux, d’un groupe plus foncièrement Rock. La réunion donne un projet souvent considéré comme Stoner. Pourtant, VELLOCET a su faire évoluer sa musique et inclure diverses influences musicales pour un résultat aujourd’hui plus proche du Hard Rock au sens large du terme. Le quintette tire son nom d’un breuvage à base d’amphétamines, boisson énergétique décrite dans le chef d’œuvre de Stanley KUBRICK, Orange Mécanique. Le groupe est (déjà) responsable de trois albums Urbanité en 2005, Gethsemani en 2007 et Insomnia en 2009), tous ayant été supervisés par Marc VAREZ, batteur de VULCAIN et BLACKSTONE, et également propriétaire du studio La Grange 69.

Ce troisième album, autoproduit, est simple et direct. VELLOCET semble royalement ignorer les fioritures, se concentrant sur l’efficacité des rythmes et la répétitivité des riffs, binaires et basiques, ceci dans le bon sens du terme. C’est bien le mal qu’on reprochait à ses débuts à un groupe comme ACDC, si je ne m’abuse...

On retrouve, au travers de ce Insomnia qui monte en puissance, des tonalités Hendrixiennes, Led Zeppelinniennes, et même une certaine inspiration FASTWAY (bon, OK, le groupe de Fast Eddie était très inspiré par LED ZEP…) sur le riff de Coule La Seine. Certains passages me rappellent même les Parisiens de NO MAN'S LAND. Une fois Insmonia lancé, soit à partir du troisième morceau (Insomnia) – les deux premiers étant moins percutants, moins attrayants même – il devient difficle de ne pas s’imaginer au volant d’une décapotable sur une route ensoleillée.

Le chant de Eric COLERE est à la fois saccadé et sombre, sans toutefois être torturé. L’album, comme dit plus haut, ne se surcharge pas d’effets inutiles, préférant la simplicité directe d’une rythmique qui sait monter en puissance, proposant des mélodies facilement mémorisables. De cet album je retiens particulièrement Ulysse, le dynamique Parfums, Les Yeux Dans Les Yeux et le cauchemardesque Insomnia.
Au passage, jetez également un œil sur les textes : de prime abord, ça casse pas trois pattes à une poule en rut. Des mots simples, des mots du quotidien qui mis bout à bout proposent un regard sur le monde, parlent de la vie de tout les jours, et font part d’un sentiment d’impuissance face à cet environnement qui nous entoure. Des mots qui, incontestablement, me parlent. Il n’y a pas d’engagement politique, ici, pas de haine ou de rancœur non plus. On sent simplement Eric désabusé.

Au final, VELLOCET offre une très agréable surprise avec ce Insomnia. Il ne manque peut être qu'un peu de prise de risque pour que le groupe sorte du lot. Il faut cependant noter les efforts apportés tant au son qu'au livret de ce produit que les franciliens ont voulu rendre le plus professionnel possible. Et là, c'est gagné. Il ne manque qu'un label pour étendre l'envergure de VELLOCET. A bon entendeur...
metalmp
Date de publication : mercredi 17 novembre 2010