17 / 20
15/12/2010
All fired up
FASTWAY
 
Nous avons décidé de vous faire découvrir (ou re découvrir) les albums qui ont marqué une époque et qui nous paraissent importants pour comprendre l'évolution de notre style préféré.
Nous traiterons de l'album en le réintégrant dans son contexte originel (anecdotes, etc.)...
Une chronique qui se veut 100% "passionnée" et "nostalgique" et qui nous l'espérons, vous fera réagir par le biais des commentaires ! ......
Bon voyage !


Après un début en fanfare avec son album Fastway (1983), l’ex-MOTÖRHEAD Fast Eddie CLARKE enfonça superbement le clou avec ce All Fired Up brûlant d’un Hard Rock nourri au rock’n’roll âpre et au boogie indomptable.

Adossé à une section rythmique on ne peut plus solide et aguerrie (le batteur Jerry SHIRLEY et le bassiste Charlie McCRACKEN avaient respectivement joué dans HUMBLE PIE et TASTE), Fast Eddie décoche sans fatiguer des riffs acérés qui n’auraient pas déparé dans la vitrine d’un MOTÔRHEAD. Dans le contexte FASTWAY, le guitariste avait juste choisi de riffer dans une optique moins ostensiblement et systématiquement apocalyptique, plus claire et plus groovy. Un titre comme Station fait par exemple nettement penser au LED ZEPPELIN de la période Physical Graffiti, tandis que le boogie sans prétention de Tell Me (quelle mélodie entêtante !) et Non Stop Love invite tout simplement au headbanging le plus primaire. Le plus rock Hung Up On Love est pourvu d’un refrain imparable qui aurait dû en faire tube au bon sens du terme : pas de putasserie, hein, juste un sens du riff sec épaulé par la rythmique, avec quelques gimmicks accrocheurs de guitare et un refrain encore une fois impeccable.

Sur Hurtin’ Me, FASTWAY se fend avec brio d’une ballade bluesy déchirante ; la seconde ballade, The Stranger, est quant à elle acoustique, plus californienne dans l’esprit et plus convenue. L’album se termine sur le contrasté et terriblement beau If You Could See qui débute comme une ballade avant d’exploser, puis de se poser sur une rythmique mid-tempo et crescendo rebelote sur le refrain lyrique et poignant.
FASTWAY savait aussi faire méchant à souhait, avec le menaçant Telephone, le fier à bras All Fired Up, le guerrier Misunderstood (un petit parfum de LED ZEPPELIN à nouveau).

La preuve que cet album relevait du meilleur du Hard Rock des années 80 ? Il ne sonne pas daté mais plutôt intemporel. Il faut au passage remercier la production impeccable du sorcier Eddie KRAMER.

Jusqu’à présent, je n’ai pas évoqué l’élément le plus attirant dans les deux premiers albums de FASTWAY. Fast Eddie CLARKE ayant mis son jeu de guitare au service du collectif, c’est la voix incroyable de Dave KING qui prend le dessus, attire l’auditeur et l’envoûte littéralement. Imaginez une voix haut perchée et éraillée dans la lignée d’un Robert PLANT débarrassé de son maniérisme et vous aurez une idée assez juste du talent du lutin roux : agressif, enjôleur, lyrique, railleur, il nous fait la totale !
Si vous hésitez entre acquérir le premier album et All Fired Up, dégottez la réédition sur le label BGO qui réunit les deux sur un même CD. Mais surtout, ne passez pas à côté du Hard Rock à la fois simple et impérial de FASTWAY.

Retrouvez les autres chroniques de ces groupes "Coup de Coeur" en utilisant le moteur de recherche sur la page des chroniques (Lien "Chroniques" au niveau du menu). Rechercher les mots: Oldies but goldies.
Alain
Date de publication : mercredi 15 décembre 2010