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08/01/2011
Elysium
STRATOVARIUS
 
Si, comme l’écrivait à l’époque dans sa chronique notre ami Phil Kob, Polaris (2009) rassurait les fans de STRATOVARIUS à l’issue du conflit opposant le groupe finlandais à son ancien guitariste (et lorsqu’il n’y en a qu’un il devient généralement, avec le chanteur, un des symboles d’une formation), Elysium, second album de cette nouvelle mouture (et treizième offrande studio du groupe) devrait sans aucun doute remettre STRATOVARIUS sur une estrade de nouveau stable.

Si le thème de la pochette se veut lumineux et optimiste, rappelant le monde de Pandora (du film Avatar de James CAMERON ) celui du premier single, Darkest Hours, qui ouvre cet album magistral, illustre à merveille les inquiétudes relatives à l’état de notre planète, tandis que la musique, elle, monte en puissance, se faisant, au cours des titres, lourde ou légère, rapide ou plus lente, mais toujours sublimée par des orchestrations et des arrangements que les grands compositeurs classiques ne renieraient pas. Rien n’a été laissé au hasard, du rapide Infernal Maze à l’inquiétant Lifetime In A Moment en passant par le plus lent Fairness Justified, tout semble ici calibré pour faire mouche tant at home que live.

Timo KOTIPELTO est particulièrement en voix, alternant sans peine les intonations selon les besoins et le propos. Jörg MICHAEL, dont les dernières nouvelles concernant l’avancée de son combat contre le cancer se veulent rassurantes (il pourrait même retrouver son tabouret dès le concert parisien de l’Elysée Montmartre avec HELLOWEEN du 11 janvier – chronique à venir dans notre rubrique « Dossiers ») démontre être plus fin batteur qu’un simple bourrin de la double grosse caisse. Ceux qui l’ont suivi dans ses autres aventures (nombreuses…) le savent déjà. Jens JOHANSSON n’a plus à prouver sa maîtrise des claviers, demeurant un maître en ambiances classisantes et modernes. Lauri PORRA, lui, apporte son groove et ses diverses influences, allant du Métal au Jazz, pour marquer le rythme.

Le « petit nouveau », Matias KUPIAINEN, qui a eu la lourde tâche de remplacer son illustre prédécesseur, pourrait ici presque faire oublier Timo TOLKKI par l’immensité de son talent. Qui pourrait en douter après l’écoute de cette chanson fleuve (18’) et à tiroirs, cette pièce magistrale qu’est le morceau titre, Elysium, dont les trois parties défilent en un rien de temps.

Alors que certains pensaient STRATOVARIUS mort, ou tout du moins moribond, après le départ et le clash avec TOLKKI, les Finlandais (Allemand et Suédois inclus) prouvent que leur dernier mot est loin, très loin d’être dit. Ayant déjà fait leurs preuves sur scène, leur avenir ressemble incontestablement plus à l’illustration de l’album qu’à celle du single.
metalmp
Date de publication : samedi 8 janvier 2011