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24/02/2011
Scheepers
Ralf SCHEEPERS
 
Je ne connais pas Ralf SCHEEPERS. Je n’ai même jamais entendu le son de sa voix que ce soit au sein de PRIMAL FEAR ou ailleurs. Et ce que j’ai entendu tout au long de cet album solo me laisse avec un sentiment mitigé. Pourquoi ? Simplement parce que lorsque le gaillard frappe, il y va fort, usant de références aussi familières que HELLOWEEN, ACCEPT ou JUDAS PRIEST. Et cela dès le premier morceau, un Locked In The Dungeon très efficace et prometteur. Dire que le chanteur pourrait remplacer Rob HALFORD au moins aussi bien que Tim OWENS me parait une évidence tant la ressemblance, que dis-je ?, le mimétisme est grand sur Remission Of Sin ou Cyberfreak. Si le PRIEST des 80’s, avec ses sonorités US et parfois limite Thrash, est plus que présent, on ne peut toutefois parler que d’influence évidente. Bien faite, et carrée, mais évidente quand même, avec cet hommage qui est rendu aux Metal Gods avec la reprise de Before The Dawn (PRIEST mais de la fin de la décennie précédente, pour le coup).

Si les débuts sont prometteurs, la suite me plait en revanche moins. Les compositions veulent mêler différentes ambiances et couleurs sans parvenir à un résultat efficace. SCHEEPERS tente les ambiances inquiétantes avec Doomsday, mais la suite, tout comme Saints Of Rock (malgré un refrain qui se laisse chanter) ou Back On The Track, ne me convainc pas. Le chanteur se veut inquiétant, mais peut-on vraiment être inquiet ?

A ce stade, je me dis qu’il est temps que les affaires sérieuses du début reprennent. Et si la basse est efficacement prédominante sur Dynasty, le riff est lourd mais devient trop répétitif. Le morceau en perd en efficacité, contrairement à Pain Of The Accused qui monte en intensité, allant de la ballade au Heavy sans concession. SCHEEPERS clôt ce premier album solo comme le faisait SCORPIONS au cours des 80’s : par une ballade, simple, un titre pour guitare et voix, cool mais sans réelle saveur.

Pour son premier essai en solo, SCHEEPERS offre un album sympathique mais inégal. Il manque une certaine unité, une réelle cohérence entre les morceaux pour faire de ce disque un vrai moment de plaisir.
metalmp
Date de publication : jeudi 24 février 2011