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06/04/2011
Deliverance
AURA
 
Giovanni TROTTA (chant / batterie), Angelo CERQUAGLIA (basse), Giuseppe BRUNO (guitares) et Francesco DI VERNIERE (claviers) sont les 4 architectes italiens de ce nouvel album de AURA, faisant suite à A Different View From The Same Side diffusé en 2008.

Concept album relatant le parcours d'un voyageur en Israël et Palestine et ses réflexions sur le Christ et la Rédemption, Deliverance explore, à travers ces 10 compositions, un Rock Progressif / Néo-Progressif mélodique (In My Memories, Egypt's Call, The Bridge Of Silence, le superbe titre final instrumental Resurrection) des 70's jusqu'à la dernière décennie. Des 70's, le groupe a pioché dans les sonorités des claviers / piano rappelant ELP, voire leurs concitoyens de PFM. Souvent grandiloquents, parfois plus sages, ils n'en restent pas moins un élément omniprésent tout au long de l'album, donnant la réplique aux guitares ou nappant en solo des passages virevoltants. Les guitares, électriques et / ou acoustiques (The Arrival), amènent une touche Hard / Métal à l'ensemble, faisant corps - accords avec les claviers (A Candle's Dream), enflammant le déroulé finalement peu complexe mais alerte de la rythmique. Quelques soli magnifiques (In My Memories) nous rapprochent d'un Nick BARRETT (PENDRAGON) et de son infinie sensibilité mélodique. Une touche moderne d'un SPOCK'S BEARD n'est pas à exclure, comme sur l'instrumental Efraim. Des 90's, nous pensons alors à ce qu'avait produit les suisses de CLEPSYDRA, voire les italiens d'EPICA (à ne pas confondre avec le groupe néerlandais de Métal symphonique emmené par la belle Simone SIMONS !). Plus apprêté dans sa structure, The Glorious Day se démarque quelque peu du tout. Modérant sa fougue, AURA sait aussi harmoniser douceur et apaisement (The Arrival, titre le plus long de l'album, avec ses plus de 8 minutes, l'intro de The Last Stand, A Candle's Dream, The Bridge Of Silence). Le chant, dans un anglais correct, est agréable, clair, éloquent et pondéré (point ici d'ascensions grinçantes dans les aigus), sans jamais se départir de sa sobriété.
De nouveau réalisé par l'artiste italo-chilien Claudio BERGAMIN, l'artwork est quant à lui fastueux et très esthétique.

Si la musique de AURA peut parfois paraître passéiste, par endroit naïve, il n'en reste pas moins que ces 10 nouvelles compositions deviennent rapidement captivantes, affichant haut et clairement fraîcheur et constance. Solide et bien réel, AURA devient alors plus qu'un souffle, plus qu'une émanation mystérieuse et occulte.
Ben
Date de publication : mercredi 6 avril 2011