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20/05/2011
Hisingen blues
GRAVEYARD
 
Nous allons à nouveau vous parler d’une formation adepte de l’héritage Hard Rock et plus largement Rock de la fin des années 60 et des années 70. En l’occurence, GRAVEYARD publie son second album, le premier pour l’écurie 100% Metal Nuclear Blast. Déjà, le premier album (Graveyard, sorti en 2007 chez Tee Pee records) marquait d’excellentes dispositions à servir un Hard Rock gavé de Boogie bouillant, de Blues rude et d’effluves psychédéliques entêtantes. Pas de quoi révolutionner le monde du Rock mais un vrai bon moment, sincère et urgent.

Avec Hisingen Blues, GRAVEYARD pousse un peu plus en avant ses bonnes dispositions. Dommage que le label ait cru malin d’apposer un autocollant évoquant LED ZEPPELIN car, du coup, la comparaison devient désavantageuse et erronée. Vidons l’abcès : le principal point de connection entre LED ZEP et GRAVEYARD peut se trouver dans le timbre éraillé du chanteur et guitariste Joakim NILSSON, dont le registre s’avère néanmoins nettement plus terrien, moins lyrique que celui de Robert PLANT. Car GRAVEYARD n’aime rien tant que pondre des compositions ramassées, compactes, agressives et groovy : Ain’t Fit To Live Here, Hisingen Blues, Rss sont autant de pépites nerveuses et mélodiques, qui donnent envie d’évoquer la fougue teigneuse de HUMBLE PIE.

Par ailleurs, le groupe prend grand soin de caser des compositions plus mesurées, plus bluesy (The Siren, Uncomfortably Numb), voire psychédéliques (Longing et ses résonances de western spaghetti, le titre bonus éthéré Cooking Brew). Le passé Stoner des musiciens revient faire un tour sur le compact Buying Truth (Tack & Förlät) et sur le sinueux Ungrateful And The Dead.

GRAVEYARD possède le savoir faire, la classe, la force de conviction et apporte une bouffée de fraîcheur indéniable. Je suis preneur.
Alain
Date de publication : vendredi 20 mai 2011