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18/06/2011
Wild dogz
NAZARETH
 
Débutons cette chronique par un coup de gueule : proposer un nouvel album de NAZARETH muni d’un visuel aussi désastreux, repoussant et approximatif relève d’un manque de respect pour cette formation de vétérans. C’est à se demander si le label espère réellement vendre quelques exemplaires de Big Dogz !

Cela étant dit, il serait dommage de passer à côté de cet album. Les plus jeunes d’entre vous ne connaisse peut-être pas NAZARETH, groupe écossais qui connut une heure de gloire dans les années 70. Au cours de sa longue carrière, le groupe est toujours resté ancré dans une formule du Hard Rock gavé de Blues, de Boogie, quand bien même il eut des périodes plus Pop, plus West Coast. On se permettra de recommander chaleureusement l’écoute d’oeuvres comme Razamanaz (1973), Loud’n’Proud (1974), Rampant (1974), Hair Of The Dog (1975), Expect No Mercy (1977), No Mean City (1978) ainsi que le live Snaz (1981). Les amateurs de Hard Rock’n’Roll bien chaud y trouveront leur compte.

Aujourd’hui, il ne reste plus de la formation d’origine que le bassiste Pete AGNEW et le chanteur Dan McCAFFERTY, dont le timbre erraillé est à rapprocher de celui d’un Brian JOHNSON, pas moins. Au menu, on trouve un Hard Rock classique, parfaitement maîtrisé, même si évidemment la formule est archi-connue. L’approche du groupe est dorénavant moins frénétique qu’à ses débuts puisque le tempo général des compositions oscille entre le médium (le très carré Sleeptalker, le chaloupé Watch Your Back, No Mean Monster, Lifeboat, le Boogie The Toast) et le lent (le menaçant et lourd Big Dog’s Gonna Howl en ouverture, le bluesy When Jesus Comes To Save The World Again). Avec ses choeurs, sa gratte acoustique et son air d’hymne, le morceau Radio pourrait faire office de single à succès, porté par la voix mélodramatique de McCAFFERTY (toute une vie de Rock, de Blues, de tournées incessantes de dit à travers ce timbre râpeux) ; Time And Tide s’inscrit aussi dans cette veine mélodique et mélodramatique, quoiqu’avec un feeling plus électrique et nerveux à partir d’un moment. La ballade bluesy au piano Butterfly sonne par contre trop tire larmes pour retenir les suffrages.

Au total, le bon l’emporte sur l’anecdotique, Wild Dogz se classant dans la catégorie des albums sympathiques. Dommage que le mixage n’ait pas mis davantage l’accent sur les guitares de Jimmy MURRISON, cela aurait apporté plus de dynamique.
Alain
Date de publication : samedi 18 juin 2011