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24/06/2011
Somewhere in time
Iron Maiden
 
Nous avons décidé de vous faire découvrir (ou re découvrir) les albums qui ont marqué une époque et qui nous paraissent importants pour comprendre l'évolution de notre style préféré.
Nous traiterons de l'album en le réintégrant dans son contexte originel (anecdotes, etc.)...
Une chronique qui se veut 100% "passionnée" et "nostalgique" et qui nous l'espérons, vous fera réagir par le biais des commentaires !
Bon voyage !


Après une tournée mondiale qui a vu le groupe se transformer en monstre sacré du Metal, IRON MAIDEN revient en force avec son sixième album studio. La formation inchangée depuis maintenant 1983 propose avec Somewhere In Time un de ses albums de référence, un disque aux sonorités désormais identifiables entre mille. C’est simplement le résultat du travail d’une équipe de neuf personnes (au bas mot) désormais stable. Car au-delà des musiciens – il s’agit du troisième album studio sans changement - les autres « services » demeurent également identiques: on trouve toujours aux commandes de la destinée du groupe le duo composé de Rod SMALLWOOD et Andy TAYLOR, la production est toujours confiée aux bons soins de Martin BIRCH tandis que l’illustration, véritable jeu de piste représentant cette fois un Eddie envoyé dans un futur lointain truffé de références au passé d’IRON MAIDEN, est encore signée par Derek RIGGS.

Les morceaux de bravoure côtoient, sur Somewhere In Time, les titres épiques qui deviennent la marque de fabrique d’IRON MAIDEN. Pas moins de trois chansons dépassent les 7’ : le titre d’ouverture, Caught Somewhere In Time (7’22), l’indispensable Heaven Can Wait (7’24) et le morceau de clôture, Alexander The Great (8’35) dont les envies de conquêtes ici retracées pourraient facilement être comparées à celle des Anglais.

Si IRON MAIDEN semble vouloir associer son Heavy à l’esprit du metal progressif (ce qui se confirmera avec l’album suivant), il reste pour l’heure foncièrement « traditionnel » et direct malgré quelques touches discrètes de claviers. Les mélodies et refrains imparables sont partout, faisant de chaque chanson un moment à reprendre en chœur en concert.

Composé presqu’exclusivement par Steve HARRIS (qui signe quatre chansons) et Adrian SMITH (3 chansons), l’album ne souffre qu’un morceau de moindre envergure, le seul composé à quatre mains, Déjà Vu, signé par Dave MURRAY et Steve HARRIS. Les autres entrent tous dans la légende Maidenesque. S’enchaînant à un rythme soutenu, les six premiers morceaux transforment rapidement ce nouvel album en un des derniers grand classiques d’IRON MAIDEN grâce aux mélodies imparables de Wasted Years, au groove déterminé de Stranger In A Strange Land ou à la folie développée sur Sea Of Madness. Ces trois morceaux signés Adrian SMITH sont plus introspectifs que ceux écrits par le bassiste.

Plus épiques dans l’esprit et la construction, les chansons de Steve HARRIS abordent des thèmes historiques qui lui sont chers : The Loneliness Of The Long Distance Runner pourrait aussi bien s’appliquer au passé qu’à l’actualité des ces coureurs de fond qui ont un message à transmettre. Alexander The Great, longue pièce épique, conclue merveilleusement cet album qui trouve refuge en 3ème position des charts anglais et grimpe à la 11ème place du Billboard. IRON MAIDEN a depuis belle lurette décidé de ne pas faire ce que les médias US pourraient attendre d’eux, et c’est très bien ainsi, car le groupe conserve toute sa dynamique et sa rage, même si le succès en estompe quelque peu les contours.

L'auditeur ressent clairement une chose: il a bien à faire ici à un groupe, une unité. Bruce DICKINSON est plus en voix que jamais, s'imposant dans le trio de tête des plus grands chanteurs du genre. Steve HARRIS propose de plus en plus de mélodies de basse qui accompagnent efficacement les guitares aériennes et affûtées des amis Dave MURRAY - l'indétrôable - et Adrian SMITH. Nicko McBRAIN, enfin, est plus qu'un simple batteur, un faiseur de rythme au dynamisme incomparable.

Désormais confortablement installé sur les plus hautes marches du podium, IRON MAIDEN peut se permettre tous les excès visuels et faire mieux encore – ou en tous les cas tenter de faire mieux – que sur le World Slavery Tour. La musique est là, le spectacle aussi. Et ce n’est pas prêt de s’arrêter…


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metalmp
Date de publication : vendredi 24 juin 2011