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02/07/2011
Call upon the wicked
SEVEN WITCHES
 
Le guitariste Jack FROST a fondé SEVEN WITCHES à la fin des années 90 et tient ce projet à bout de bras, avec un sens de la persévérance qui l’honore. Call Upon The Wicked constitue le huitième album du groupe et s’avère en tous points conforme aux préceptes fondamentaux du Heavy Metal, tels qu’ils furent définis par JUDAS PRIEST.

Appuyé par des pointures comme Mike LEPOND de SYMPHONY X à la basse et James RIVERA au chant (HELSTAR, VICIOUS RUMORS), Jack FROST aligne avec efficacité des riffs tranchants et des soli virevoletants. Le sieur RIVERA donne parfois dans le mimétisme absolu : quand il part dans des cris suraigus, on croirait entendre le Rob HALFORD d’antan !

A l’occasion, Jack FROST prend soin de sortir du Heavy Metal destiné au headbanging. C’est ainsi qu’un titre comme End Of Days instille un climat pesant, malsain, avec son tempo lent, son contraste entre parties mélodiques et moments énervés, et surtout une cohébitation féconde entre chant féminin et vocaux masculins sauvages. Pas forcément évidente non plus, cette reprise du White Room de CREAM : très métallique, voire martiale, exempte du feeling troublant de l’original. Pas inintéressant, cependant.

Les fans les plus traditionnalistes trouveront immanquablement leur compte dans cet album. Pour autant, on ne peut que se poser des questions quant au manque de prise de risques qui fait qu’au fil des écoutes, on n’est guère surpris et qu’une certaine linéarité plombe certaines compositions. A noter que la version ici chroniquée correspond à l’édition digipack comportant trois titres live en bonus.
Alain
Date de publication : samedi 2 juillet 2011