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11/09/2011
Ace of spades
MOTORHEAD
 
Nous avons décidé de vous faire découvrir (ou re découvrir) les albums qui ont marqué une époque et qui nous paraissent importants pour comprendre l'évolution de notre style préféré.
Nous traiterons de l'album en le réintégrant dans son contexte originel (anecdotes, etc.)...
Une chronique qui se veut 100% "passionnée" et "nostalgique" et qui nous l'espérons, vous fera réagir par le biais des commentaires ! ......
Bon voyage !


Après le doublé Overkill / Bomber (malgré les inégalités de ce dernier) qui lui a permis d’être totalement reconnu comme étant le groupe le plus dangereux du monde, MOTORHEAD décide d’enfoncer encore plus le clou et de définitivement entrer dans la légende. Sous la houlette du désormais complice Vic MAILE et avec les encouragements de Bronze, son label qui se frotte les mains, mais sans le concours de Joe PENTAGNO (nous y reviendrons), le trio propose au mois de novembre 1980, en pleine explosion de la NWOBHM, Ace Of Spades qui sera bientôt reconnu comme un monument du Rock. Et comme le chef d’œuvre ultime d’un trio inspiré, brutal et direct.

Les douze morceaux qui figurent ici sont tous, absolument tous, des hymnes intemporels, chacun participant au succès sans pareil de Ace Of Spades, rapidement consacré disque d’or à domicile. Purement Rock, sans autre étiquette, l’album rameute les amateurs de tous horizons sans une seconde s’abaisser au racolage de bas étage. C’est crade, ça pue la bière et le tabac froid, ça transpire les coups de boule et de poing dans la gueule…

Le secret de la réussite de cet album se cache derrière deux simples mots : la vie. C’est bien de cela dont on parle ici : jeu (Ace Of Spades), potes ((We are) The Road crew), sexe (Love Me Like A Reptile), drague (The Chase Is Better Than The Catch), cinema (Shoot You In The Back)… Des thèmes classiques, voire faciles, traités avec une simplicité telle que c’en devient déconcertant. Rien n’est à jeter. Tout est à garder. Musicalement? Ace Of Spades reste, aujourd'hui encore, simplement et modestement irréprochable de bout en bout. Dès les premières mesures du morceau titre jusqu'au dernier coup de caisse claire de The Hammer, Lemmy, Philthy Animal et Fast Eddie nous attrape à la gorge, nous tiennent par les burnes et ne lâchent jamais prise. Basiquement Rock Haine Roll et totalement inspiré, MOTORHEAD sait inclure de judicieuses doses de groove et de blues, et vairier les rythmes mais le fait toujours avec cette détermination du désepoir et du je-m'en-foutisme qui a conduit le trio sur les plus hautes marches du podium. Ce n'est pas un hasard si cet album demeure un des favoris des afficionados du groupe...

Rien n'est à jeter. Même pas cette pochette en trompe l’œil d’Alan BALLARD (MOTORHEAD ferait-il la gueule à Joe PENTAGNO ? Que non, ce dernier reviendra bien vite illustrer de nombreuses autres pochettes.) Alors qu’on croirait les trois desperados au sommet d’une montagne rocheuse du Mexique, ce cliché fut pris dans une carrière du nord de Londres, à Barnet. L’illusion est réelle, les cartouchières, chapeaux et couverture aidant… Il s'agit là de la seule tromperie d’Ace Of Spades.

Quel amateur de Hard Rock, de Punk, de Rock n’a jamais craqué sur cet album ? Soit il est mort avant, soit il était déjà sourd au moment de sa sortie. Et si, par le plus grand des hasards, jamais l’occasion de prêter une oreille à ce chef d’œuvre ne s’est présentée (vous étiez où ces trente dernières années???), alors il est grand temps de se laisser tenter !


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metalmp
Date de publication : dimanche 11 septembre 2011