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22/07/2011
Led zeppelin 2
LED ZEPPELIN
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Nous avons décidé de vous faire découvrir (ou re découvrir) les albums qui ont marqué une époque et qui nous paraissent importants pour comprendre l'évolution de notre style préféré.
Nous traiterons de l'album en le réintégrant dans son contexte originel (anecdotes, etc.)... Une chronique qui se veut 100% "passionnée" et "nostalgique" et qui nous l'espérons, vous fera réagir par le biais des commentaires ! ...... Bon voyage ! La publication par Atlantic du premier album éponyme de LED ZEPPELIN le 12 janvier 1969 suscite des réactions diverses et passionnées. De nombreux critiques estiment que l’album marque l’avènement d’un nouveau genre musical, le Hard Rock, dont le Dirigeable constitue avec une formation comme DEEP PURPLE l’un des précurseurs. Cependant, certaines voix s’élèvent contre le groupe, critiquant la violence des riffs saturés et le sexisme des paroles. Jimmy PAGE, guitariste déjà très en vue depuis le début des sixties grâce aux innombrables séances qu’il a réalisées pour des groupes phares de l’époque, est quant à lui décrié pour sa tendance à ne pas dévoiler ses sources. L’épique Dazed and Confuzed constitue par exemple un quasi décalque d’un morceau du même nom composé par Jake HOLMES, non crédité sur le disque. Led Zeppelin II paraît la même année que son prédécesseur, le 22 octobre 1969. Il connaît un succès commercial considérable, se permettant de déloger le mythique Abbey Road des BEATLES de la première place des classements américains. Neuf ans plus tard, il est douze fois certifié platine. Porté par un simple ravageur, Whole Lotta Love, Led Zeppelin II devient le premier véritable classique d’un groupe dont tous les musiciens se distinguent par leur virtuosité. Le nouvel opus reprend les caractéristiques qui ont assuré la réussite du précédent. Jimmy PAGE démontre ainsi une nouvelle fois sa capacité à créer des riffs puissants et efficaces. Cette tendance est illustrée par Living Loving Maid (She’s Just A Woman) ou Bring It On Home qui, à la suite d’un motif de guitare démentiel, évolue d’un registre Blues classique au Hard Rock le plus sauvage. Led Zeppelin II introduit l’un des grands standards du groupe, Whole Lotta Love, qui figure parmi les tubes fondateurs du Heavy Metal aux côtés du Paranoid de BLACK SABBATH. Débutant sur un court riff furieux, il comporte un indescriptible break instrumental qui prend parfois des allures de cacophonie. Cette partie est suivie d’un superbe solo construit sur les gammes de Blues, typiques du style de Jimmy PAGE. Cependant Whole Lotta Love s’inspire très fortement de You Need Love dont l’auteur, le bluesman Willie DIXON, est cette fois-ci crédité sur le disque. Cette tendance au plagiat attirera à LED ZEPPELIN les foudres du célèbre écrivain Charles Shaar MURRAY. La comparaison entre la version d’origine de You Need Love enregistrée en 1963 par Muddy WATERS et Whole Lotta Love lui inspirera ainsi ces propos, tenus dans son livre sur Jimi HENDRIX : « Le premier opère comme une séduction [...], l'effet d'ensemble est intimiste, décontracté et bougrement sexuel. LED ZEPPELIN, à côté, fait songer à un viol collectif de l'âge thermonucléaire. ». Les titres à dominante acoustique constituent une autre facette du talent du groupe, comme l’album suivant, Led Zeppelin III, le révélera plus largement encore. Les couplets de Ramble On comportent ainsi de remarquables rythmiques jouées à la guitare Folk. De la même manière, la partie principale du superbe Thank You est soutenue par une piste acoustique. Les paroles de ce titre, l’un des plus doux composés par LED ZEPPELIN, dévoilent un romantisme qu’on ne connaissait guère à Robert PLANT, qui traite plus souvent de ses relations avec les femmes en des termes crus. Enfin les racines Blues du groupe, né sur les cendres des YARDBIRDS, apparaissent régulièrement, au moyen notamment de Bring It On Home qui s’ouvre sur une grille d'accords extrêmement classique. Autre titre mémorable, The Lemon Song aux allusions on ne peut plus salaces - « Squeeze me, babe, 'till the juice runs down my leg. » - se rapproche du Hard Blues. Si Jimmy PAGE joue un rôle considérable sur tout l’album, intervenant comme compositeur et producteur, ses camarades ne brillent pas moins. La section rythmique composée du bassiste et organiste John Paul JONES et du regretté batteur John « Bonzo » BONHAM constitue l’une des plus remarquables de l’histoire du Rock. Ce dernier montre ainsi la puissance de sa frappe à travers le long solo de l’instrumental Moby Dick. Quant à Robert PLANT, il réalise tout au long du disque de véritables prouesses vocales, hurlant des lignes de chant souvent suraiguës, à l’image du refrain de Heartbreaker. LED ZEPPELIN connaîtra un succès exceptionnel au cours d’une carrière jalonnée d’albums dont deux au moins méritent entièrement le qualificatif d’indispensable. En 1971 paraît un disque dont la pochette ne comporte ni titre, ni nom d’artiste : parfois surnommé Four Symbols, Led Zeppelin IV contient de nombreux titres majeurs au premier rang desquels figurent Rock And Roll et bien évidemment l’immense Stairway To Heaven, morceau de bravoure s’étirant sur huit minutes. Quatre ans plus tard, LED ZEP signe le superbe double album Physical Graffiti qu’il est bien difficile de réduire à quelques titres, même si Kashmir bénéficie du retentissement le plus important. En 1980, la disparition subite de John BONHAM, qui avait absorbé quelque deux litres de vodka, mettra malheureusement un terme à la carrière de cette formation à l’influence considérable. Plus de trente ans après, le mythe demeure cependant intact, comme en témoigne l’enthousiasme qui a précédé leur extraordinaire show à l’O2 Arena en 2007, au cours duquel Jason BONHAM a occupé la place laissée vacante par son illustre père. Retrouvez les autres chroniques de ces groupes "Coup de Coeur" en utilisant le moteur de recherche sur la page des chroniques (Lien "Chroniques" au niveau du menu). Rechercher les mots: Oldies but goldies.
Chouman
Date de publication : vendredi 22 juillet 2011 |