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18/01/2012
The seance
NOCTUM
 
A l’instar de WITCHCRAFT ou BURNING SAVIOURS, NOCTUM fait partie de ces jeunes formations qui souhaiteraient par dessus tout remonter le temps jusqu’en 1970. Hé oui, quel beau fantasme que d’inscrire ses pas dans ceux de BLACK SABBATH, BUDGIE, PENTAGRAM et les mille et une formations de Hard Rock, Heavy Metal ou progressif qui pullulèrent durant les années 70 jusqu’au début des années 80 ! Pour ceux qui ne seraient pas familiers de ce style rétro, en voici les grands principes : des compositions riches en thèmes différents, en ruptures de rythme, bref en rebondissements. Les riffs sont secs, la basse est énorme et la batterie n’oublie ni les toms ni les cymbales. Peu démonstratif, voire atone, le chant fuit les hurlements et les démonstrations techniques ou lyriques. La production est très live, sans fioritures aucune : on se croirait dans la salle de répétition du groupe, ce qui est cohérent avec l’ensemble du projet, quoique très éloigné des critères de production actuels. Pour faire bonne mesure, l’imagerie et les textes ont forcément trait à l’occultisme dans sa version la plus banale et populaire.

Pas plus que le modernisme, la nostalgie ne peut à elle seule faire office de passeport pour la reconnaissance. En l’occurence, il faut bien avouer que The Seance sonne agréablement, le groupe maîtrisant plutôt bien les différents paramètres. Pour autant, on pourra regretter le manque de personnalité de certains morceaux (c’est le risque, quand on s’inspire des grands anciens !) et le manque de dynamique du son, conséquence assumée des choix de production.
Alain
Date de publication : mercredi 18 janvier 2012