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23/03/2012
Doom, be doomed or fuck off
CHILDREN OF DOOM
 
Dingue le souk que peuvent générer les trios… Avec Doom, Be Doomed Or Fuck Off, CHILDREN OF DOOM, la bande de Cahors, respecte totalement les codes du genre, tout en ajoutant un gros esprit stoner. Certains diront, à fort juste raison ma foi, que doom et stoner ne sont dans leurs fondamentaux pas si éloignés… Il faut, dans l’un ou l’autre genre et parmi d'autres critères, avoir un peu pété les plombs… et être dans un état second.

CHILDREN OF DOOM porte bien son nom, et brandit l’étendard jadis tenu par CATHEDRAL, SAINT VITUS ou TROUBLE qui, eux-mêmes voulurent s’ériger en dignes descendants de BLACK SABBATH. Tous les ingrédients sont réunis dans un savant mélange de saturation, rapidité et profondeur abyssale de voix d’outre-tombe.

En l’espace de six titres (trois bons quarts d’heure, tout de même), CHILDREN OF DOOM passe en revue ce qu’il sait faire de mieux, et en profite pour rendre hommage à ceux qu’il aime, comme Mia (amie disparue) ou Bottle Ben, illustre chanteur de THE BOTTLE DOOM LAZY BAND avec le plus qu’hommage Bottle Ben In The Streets.

Dommage seulement que l’on ne comprennent pas le chant, qu’il soit en français (1916 et Bottle Ben In The Streets) ou anglais (le reste). Car la production et le livret sont totalement en adéquation avec le concept même du genre : un brin allumé et "schyzo" tout en étant particulièrement réfléchi.

Qu'on se le dise: CHILDREN OF DOOM dépote sévère et mérite vraiment qu'on s'intéresse à son sort, qui lui permettra dans un avenir proche de faire un grand pas en avant et d'affirmer non seulement son style, mais aussi sa position dans le paysage musical français.
metalmp
Date de publication : vendredi 23 mars 2012