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28/05/2012
Between two deserts
OBSIDIAN SEA
 
Il est un genre de Doom Metal peu usité tant il est par essence exigeant. Et quand certains téméraires se risquent sur cette voie périlleuse, le résultat s’avère trop souvent décevant, quand ce n’est pas tristement grotesque. Je veux parler de ce Doom Metal ténébreux et épique enfanté par CANDLEMASS au début des années.

A l’heure où pullulent les formations de Funeral Doom, ou plus basiquement de Doom Death, voilà qu’une formation bulgare, OBSIDIAN SEA déboule sans prévenir avec un album de très haute tenue, à la fois classique en ce sens qu’il s’inscrit dans la lignée glorieuse de COUNT RAVEN et WALL OF SLEEP. Les riffs sont impériaux et mémorables, les rythmiques se font imposantes et le chant compense le manque de technique d’un Messiah MARCOLLIN ou d’un Robert LOWE par un soin méticuleux accordé aux lignes de chant.

Solidement structurées et richement pourvues en mélodies, les compositions emportent l’auditeur sans coup férir vers des contrées brumeuses, évocatrices de temps anciens. Le plus beau dans cet album, c’est qu’il est l’oeuvre d’un seul être, Anton, qui s’occupe de composition, de chant, de guitare, de basse ; tout juste a-t-il reçu l’aide du batteur Bozhidar. Une telle maîtrise, un tel niveau d’excellence forcent le respect. Voilà en tout cas l’album incontournable de Doom du moment.
Alain
Date de publication : lundi 28 mai 2012