15 / 20
29/09/2012
Beyond the boundaries of sin
HELLWELL
 
Mark SHELTON est le chanteur et guitariste du groupe culte MANILLA ROAD depuis 1977. Il en est l’unique et incontesté maître d’oeuvre. Pour autant, il a décidé de créer un projet parallèle, HELLWELL, afin de proposer ce qui s’avère être ni plus ni moins qu’un album de MANILLA ROAD avec pour principale caractéristique la présence essentielle de claviers. Attention, quand on vous parle de claviers, on ne parle pas en l’occurrence de synthétiseurs émollients à vocation commerciale, mais bien de claviers aux sonorités tout droit sorties des années 70.

Au fil de cet album conceptuel, on retrouvera donc tous les ingrédients qui font la marque de fabrique de Mark SHELTON depuis toujours : son chant nasillard et rauque (on aime ou on déteste, moi j’aime), ses riffs secs et acérés, ses soli stridents et volubiles, ses rythmiques saccadées, les ambiances sombres ou épiques. Loin de s’avérer problématique, le renfort systématique des claviers apporte variété et dynamisme, ainsi qu’un rappel d’une époque où l’orgue ou d’autres types de claviers abondaient dans les formations de Hard Rock : DEEP PURPLE bien sûr, mais aussi MOUNTAIN, BLUE ÖYSTER CULT, GRAND FUNK RAILROAD ou BLOODROCK. Le mariage de cet héritage avec l’univers plus Heavy Metal de SHELTON est au final une excellente opération, qui rappelle un peu ce que celui-ci tenta en 1990 avec l’album The Court Of Chaos.

Seul bémol important : le son est trop peu travaillé, manquant de puissance, notamment au niveau des guitares qui sonnent du coup de manière aigrelette. Du coup, ce premier album de HELLWELL risque fort d’être cantonné aux frontières du Heavy Metal underground : ce qui serait dommage. A écouter en attendant le prochain album de MANILLA ROAD : Mysterium.
Alain
Date de publication : samedi 29 septembre 2012