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07/10/2012
The world is ours, vol. 2
MOTORHEAD
 
Il y a quelques mois, j’ai eu le plaisir (relatif, souvenez-vous) de chroniquer The World Is Ours, Vol. 1 que nous proposait la bande à Lemmy. Et, nos fidèles lecteurs s’en souviendront sans doute, grande furent ma déception et mon insatisfaction avec ce produit tourné en noir et blanc, sans relief et sans excitation…
Le message, que je suis loin d’être le seul à avoir exprimé, semble avoir été entendu puisque ce The World Is Ours , Vol. 2 nous est cette fois proposé en couleurs. Et cela change quelque peu la perception de MOTORHEAD live.

Le monde appartient à ceux qui se lèvent tôt, dit-on. Lemmy nous démontre le contraire. Car si la chance sourit aux audacieux, le monde peut appartenir à ceux qui se couchent tard. Après un premier volet tourné à Santiago du Chili, cette suite voit, dans un premier temps constituant le document principal, le trio revenir en Europe et affronter les 75.000 spectateurs du Wacken Open Air. Les classiques, imparables, défilent accompagnés par un feu d'artifices d’éclairages aux couleurs chaudes et variées.

Les images sont souvent impressionnantes (ah, ces 75.000 paires de bras tendus vers le ciel à la demande de Phil CAMPBELL ou de Lemmy) ou, au contraire, décevantes (trop d’images floues au cœur du public…)

MOTORHEAD propose une setlist variée, alternant morceaux Rock, Hard et Bluesy Got The Power. L’essentiel, cependant, est constitué de classiques indémodables (Iron Fist, Stay Clean, Metropolis, The Chase Is Better Than The Catch, Going To Brazil, Killed By Death, Bomber, Ace Of Spades et Overkill, soit 9 morceaux sur les 17 du concert). Et, quitte à faire hurler les puristes, sans doute le trio connaitrait-il une nouvelle jeunesse en prenant le risque de renouveler complètement sa setlist. Car, pour le coup, celle proposée ici est identique à ce que nous proposait MOTORHEAD sur le premier volume, I Got Mine en moins et Bomber en plus. Et, après tout, les trois ont enregistré suffisamment de matériel ensemble pour proposer quelque chose de neuf et totalement inattendu (oh, je vais encore me faire lyncher, là...) Ce qui donnerai sans doute, aussi, envie à "pappy" Lemmy de retrouver un peu de mobilité sur scène. Aussi icônique puisse-t-il être, ce monstre sacré du rock semble de plus en plus avoir des difficultés à s'écarter à plus de deux mètres de son micro.

La suite est composée d’extrait de deux autres festivals de ce même été 2011 : le Sonisphere anglais (6 titres captés le 10 juillet), où MOTORHEAD joue en plein jour, qui voit Lemmy arriver en annonçant le décès la veille – le 9 juillet, donc, de Würzel, guitariste déjanté du groupe pendant de longues années, et lui dédier l’intégralité du concert. Puis, le trio repart en Amérique du sud redonner un spectacle nocturne devant je ne sais combien de millier de spectateurs lors du festival de Rio de Janeiro du 25 septembre où la chaleur semble une nouvelle fois faire des ravages.

A noter que UDR, la maison de disque de MOTROHEAD, propose différentes versions de ce document, et que chacun y trouvera soulier à son pied, sans considérer la similitude des titres existant entre ces deux derniers témoignages : DVD + double CD (même track listing dans les deux versions), double CD audio, double vinyle (avec le concert du WOA uniquement), Blu Ray, et une version boxset avec le tout (sauf vinyle) plus un livret contenant des photos inédites de ces concerts. Le porte-monnaie sera donc quelque peu épargné, chacun pouvant ne choisir que l’une ou l’autre version, pour le plaisir de retrouver MOTORHEAD en live, simple et direct comme on l’aime.

Vous l’aurez compris, ce The World Is Ours, Vol. 2 est là pour réconcilier les déçus de l’épisode précédent avec le plus culte des trios que la terre porte encore, même si l'on serait bien en joie de les voir s'activer un peu plus live et encore plus avec une setliste revistée de fond en comble. Il n'empêche, They are MOTORHEAD, and they play rock’n’roll ! .
metalmp
Date de publication : dimanche 7 octobre 2012