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23/12/2012
Burning on the wings of desire
BLOOD OF THE SUN
 
BLOOD OF THE SUN est un groupe motné par le batteur de la légende du Doom US SAINT VITUS, Henry VASQUEZ, et le claviériste Dave GRYDER. Hormis ces deux piliers, le reste de l’effectif a été soumis à un gros turnover au fil des trois premiers albums (Blood Of The Sun en 2004, In Blood We Rock en 2007, Death Ride en 2008). C’est ainsi que le micro a été tenu par trois vocalistes différents, Derek SAINT HOLMES (qui oeuvra sur les meilleurs albums des années 70 de Ted NUGENT) étant même embauché pour Death Ride. Pour ce quatrième opus, les recrues de luxe sont respectivement le chanteur John O’DANIEL et le guitariste Rusty BURNS du groupe de Rock sudiste POINT BLANK.

Et le fait est que ce nouvel attelage embarque la diligence de BLOOD OF THE SUN vers des sommets d’intensité. Propulsé par un son ultra puissant, BLOOD OF THE SUN propose un voyage dans le Hard Rock le plus fumant tel qu’il se pratiquait dans les années 70. La caractéristique principale demeure dans le fait que les claviers aux sonorités vintage évoluent au premier plan, à parfaite égalité et en totale symbiose avec les guitares. C’est un crépitement de tous les instants, une émulation jouissive, au fil de Boogie sauvages, de cavalcades rythmiques échevelées. La voix éprouvée et sardonique de John O’DANIEL parvient à s’imposer magistralement dans ce torrent en fusion. A noter que, sur le titre Good And Evil, Scott Wino WEINRICH (SAINT VITUS, THE OBSESSED, THE HIDDEN HAND) vient prêter sa voix de corbeau et sa gutiare acide à son collègue VASQUEZ.

La place prédominante des claviers évoque forcément DEEP PURPLE et URIAH HEEP, voire ATOMIC ROOSTER, mais les racines foncièrement plus Rock et Boogie du groupe ramènent davantage vers les oeuvres de CACTUS, BANG, GRAND FUNK RAILROAD ou MOUNTAIN (le nom du groupe est tiré d’une chanson de l’album Mountain de Leslie WEST). Pour autant, aucune composition de peut être réduite au triste statut de copie ou de redite, tant BLOOD OF THE SUN pratique le classicisme avec personnalité et brio. Au final, rien de novateur mais un des albums les plus chauds de 2012 (et je ne parle pas de l’artwork hideux dont le style porno chic clinquant n’émoustillera que les adolescents prépubères).
Alain
Date de publication : dimanche 23 décembre 2012