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23/01/2013
Corsair
CORSAIR
 
De nos jours, des centaines de formations se tournent vers le passé du Hard Rock et du Heavy Metal pour trouver l’inspiration . On tombe trop souvent sur des cas de plagiat pur et simple, sur des exercices de répétition stériles. Le cas du quatuor américain CORSAIR est à ce titre intéressant, voire paradoxale. Car CORSAIR est musicalement un pur produit du Hard et du Heavy de la fin des années 70 et du tout début des années 80.

C’est bien simple : sur un titre comme Chaemera, on a tout simplement l’impression d’écouter un inédit de THIN LIZZY (de la période Black Rose, Chinatown et Renegade) ! Mêmes superbes guitares jumelles, même chant chaud et expressif, même jeu de batterie alerte, mêmes ponctuations de la basse. L’effet de mimétisme s’avère profondément troublant et le plaisir de retrouver le Hard Rock ô combien racé de THIN LIZZY est total ! Le rapide Falconer ou l’instrumental Mach relèvent également de la même alchimie magistrale.

En dépit de l’omniprésence de magnifiques plans à deux guitares, CORSAIR ne se résume à un brillant hommage à THIN LIZZY. Les influences sont en effet plus variées qu’il n’y paraît et le fait que le chant soit partagé par trois des musiciens contribuent à la variété des compositions. Ainsi, les plus musclés Of Kings And Cowards et Gryphon Wing m’évoquent par moments les débuts de RIOT. A l’inverse, un titre comme The Desert installe un contraste classique mais très pertinent entre une première moitié mélodique et aérienne et un final instrumental nettement plus nerveux.

Au final, CORSAIR revisite des formules anciennes avec une réelle fraîcheur et non pas seulement l’envie de sonner à l’identique. Pour les vétérans, l’écoute de ce premier album sera un bain de jouvence ; pour les plus jeunes qui veulent découvrir le Hard Rock de cette époque, l’acquisition de cet album n’est ma foi pas plus illégitime que celle des groupes de l’époque.
Alain
Date de publication : mercredi 23 janvier 2013