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17/02/2013
Prayers in doomsday
DARKSIDE
 
Issu de l’underground brésilien, DARKSIDE se forge une solide réputation locale grâce à trois démos, Fragments Of Time (1991), Gates To Madness (1993) et Blessed By The Dark (1996). Le groupe connaît ensuite des années 2000 quelque peu erratiques, malgré la sortie officielle de Eclipsed Soul (2003), qui bénéficiera de critiques favorables. Désormais désireux de diffuser plus largement sa musique, le quintette demeure fidèle à son éthique, optant à nouveau pour l’autoproduction pour l’enregistrement de Prayers In Doomsday.

Cet album met en évidence un style reposant en grande partie sur le Speed Metal. La plupart des plages imposent ainsi des tempos insoutenables, à l’image de Bubonic et Crossfire, et se caractérisent par un recours sans parcimonie à la double pédale. Empreints de virtuosité (Sacrificed Parasites), les solos s’inscrivent dans le même mouvement, à l’exception notable des lentes parties bluesy de Born For War.

En dépit de sa brièveté (8 titres pour 34 minutes), Prayers In Doomsday parvient à explorer d’autres familles du Metal. Sur Anticitizen One, les guitares des couplets et pré-refrains témoignent d’une ouverture au Heavy, ensuite davantage explorée (Prayers In Doomsday, Cursed By The Dawn). On songe parfois à JUDAS PRIEST, une influence particulièrement sensible en matière de parties vocales. Multipliant les montées dans les aigus, l’excellent chanteur Alex EYRAS affiche parfois un véritable mimétisme avec Rob HALFORD (Prayers In Doomsday, Born For War). En juxtaposant ces deux tendances, les Brésiliens accouchent de morceaux très convaincants, plus variés que ceux, agréables toutefois, qui se cantonnent au Speed Metal.

Enfin, les musiciens abordent des thèmes souvent associés au genre qu’ils pratiquent, et particulièrement cohérents avec l’imagerie de l’album. Des visions d’horreur traversent ainsi les textes, qui traitent des atrocités de la guerre (Born For War) ou des ravages de la peste noire (Bubonic). En outre, on rencontre régulièrement des références religieuses. Consacré au Jugement dernier, Prayers In Doomsday promet le chagrin aux âmes perdues (« grief to the lost souls »), alors que Cursed By The Dawn évoque la notion de malédiction. Voici donc un album riche qui permettra, espérons-le, d’accroître la renommée de DARKSIDE. Les grands noms dont le groupe a assuré la première partie (SEPULTURA, ANGRA, HELLOWEEN, GAMMA RAY ou SAXON) plaident de toute façon en sa faveur !

Line-up :

Alex EYRAS : Chant
Tales GROO : Guitare
Helder JACKSON : Guitare
Renato ALVES : Basse
Richardson LUCENA : Batterie
Chouman
Date de publication : dimanche 17 février 2013