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29/11/2013
The theory of everything
AYREON
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Arjen Anthony LUCASSEN réactive (et paraît-il renouvelle) l'entité AYREON avec de nouveau un double album, The Theory Of Everything, 5 ans après l’épique 01011001. Somme toute, durant ces 5 années, le génie hollandais, épris de science-fiction, de la Musique des BEATLES et de PINK FLOYD entre autres, ne s’est pas croisé les bras dans son studio personnel, The Electric Castle, loin de là, nous offrant un magnifique On This Perfect Day (2009) avec GUILT MACHINE, un survitaminé Victims Of The Modern Age (2010) avec un 2ème album de STAR ONE, et un album tout à fait personnel Lost In The New Real (2012).
AYREON, c’est en quelque sorte un schéma artistique et créatif qui se duplique dans l’espace-temps, conçu et inauguré avec le premier album Opéra Rock The Final Experiment en 1995. Suivent Actual Fantasy (1996), les doubles albums (le Boss AYREON ne fera désormais plus simple !) Space Opera Into The Electric Castle (1998), Universal Migrator Part I : The Dream Sequencer et Part II : Flight Of The Migrator (2000), The Human Equation (2004) et le déjà nommé 01011001 (2008). Autour du Lord des lieux auteur / compositeur / clavier / bassiste / guitariste A. A. LUCASSEN, jouent et chantent une pléiade d’invité(e)s, généralement connu(e)s et reconnu(e)s dans les hautes sphères énergiques du Rock, de la Pop, du Metal et Heavy Progressif. Une longue, très longue liste d’artistes qu’il m’est impossible de répertorier et mentionner en totalité ici !! Ce nouveau double album ne déroge donc pas aux règles que semble s’être définitivement fixées Arjen, même si cette fois-ci le casting s’est resserré autour de 2 chanteuses : The Girl Sara SQUADRANI (ANCIENT BARDS) et The Mother Cristina SCABBIA (LACUNA COIL) et de 5 chanteurs : The Teacher JB (GRAND MAGUS), The Father Michael MILLS (TOEHIDER) et son irish bouzouki, The Prodigy Tommy KAREVIK (KAMELOT), The Rival Marco HIETALA (NIGHTWISH) et The Psychiatrist John WETTON (ASIA, ICON). Côté instruments, il faut compter avec la « vieille » garde du Rock Progressif : la guitare de Steve HACKETT (GENESIS), les claviers de Rick WAKEMAN (YES), Keith EMERSON (ELP) et Jordan RUDESS (DREAM THEATER). Fidèle à Arjen, c’est Ed WARBY qui se charge de frapper les fûts. Nous citerons bien évidement aussi les nombreuses interventions de : Troy DONOCKLEY (whistles et uilleann pipes), Ben MATHOT (violon), Maaike PETERSE (cello), Jeroen GOOSSENS (flûtes en tout genre), Siddharta BARNHOORN (orchestrations) et Wilmer WAARBROEK (backing et guide vocals). Pour la plupart des intervenants, c’est une première participation dans le bouillonnant univers d’AYREON. The Theory Of Everything est composé de 42 titres, d’une poignée de secondes à moins de 4 minutes, regroupés sous 4 phases de durée égale : Singularity, Symmetry, Entanglement et Unification. Ce « format » nécessite alors une écoute attentive (et répétée !), d’un seul trait. Son morcellement empêche une vision globale de l’œuvre, car l’ensemble des titres est lié. Tout s’imbrique et s’enchaîne sans vraiment de points de repères. Le « renouvellement » déclaré se situe me semble-t’il à ce niveau d’écriture. Pour suivre le cheminement de l’histoire de ce concept album (sommairement : la recherche des équations qui expliqueraient l’unification des forces physiques de l’univers par un génie autiste, poussé par son père et son professeur, sur fond de compétitions intellectuelles et obnubilations… Bref, une autre forme de science-fiction aux joyeusetés métaphysiques plus ou moins obscures pour le commun des mortels !!! ), le livret et ses paroles sont nécessaires, pour ne pas se perdre en route. En solo ou en chœurs, les voix sont magnifiques, généreuses et sont, selon l’action, tour à tour angéliques, fragiles et aériennes ou puissantes, limpides et vigoureuses, enluminant l’harmonie instrumentale. Tout comme sonnent les sons et jeux de claviers et de guitares d’Arjen, indissociables du Hard Progressif virevoltant et mélodique qu’il anime depuis The Final Experiment. Au gré des titres, viennent se greffer les interventions instrumentales de ses invités, le violon et les uilleann pipes apportant un léger souffle celtique et… mélancolique. Les flûtes quant à elles nous rapprochent de Mike OLDFIELD. Toutefois, Singularity et Symmetry (le 1er cd) me semble plus s’installer dans un paysage Rock Progressif, manifestement plus léger et mélodique que Entanglement et Unification (le 2ème cd). Affaire de sensibilité… La production, réalisée par Arjen dans son studio, est une fois de plus léchée et admirable, tout comme l’artwork de Jef BERTELS et le travail photographique de Christophe DESSAIGNE. Cette fois-ci, après La Route (sur l’album Victims Of The Modern Age de STAR ONE), c’est aux atmosphères de Shutter Island que me font penser ses clichés ! Moins direct et assimilable d’emblée que ces prédécesseurs, donc plus exigeant, The Theory Of Everything nous fait voyager aux confins de la folie et du génie dans l’univers d’un AYREON toujours aussi envoûtant, mélodique et captivant, comme seul sait le concevoir (et l’inventer !) Arjen Anthony LUCASSEN.
Ben
Date de publication : vendredi 29 novembre 2013 |