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28/12/2013
Life, love and hope
BOSTON
 
BOSTON, voilà un groupe sous-estimé en France. On pourrait citer aussi KANSAS ou JOURNEY parmi des formations injustement méconnues dans notre pays. La faute à une presse hexagonale pas vraiment portée sur le Classic Rock, aussi à des tourneurs frileux qui ont peu ou pas fait tourner ces formations chez nous. Et pourtant, ces poids lourds de l’AOR ont vendu des disques par palettes entières et ont rempli des stades américains pendant plus de trente cinq ans… Allez comprendre.

BOSTON possède néanmoins une discographie plutôt légère, Light, Love And Hope étant seulement le sixième album depuis sa formation en 1976 et son disque éponyme vendu à plus de 17 millions d'exemplaires aux Etats-Unis. Le leader et compositeur Tom SCHOLZ (guitares, claviers, chœurs) est en effet un vrai perfectionniste. Il a pris une dizaine d’années pour sortir le nouveau chapitre du navire spatial BOSTON. On ne lui reprochera rien sur la qualité du son, très bien produit. De même, ses compositions apparaissent travaillées, des arrangements plutôt subtils se dévoilent au fil des écoutes successives.

Light, Love And Hope contient-il des tubes de la trempe de Peace Of Mind, Foreplay/Longtime ou Don’t Look Back ? Le challenge parait insurmontable tant BOSTON a su écrire de véritables tubes inégalables dans le passé. Heaven On Earth en ouverture s’inscrit dans le répertoire traditionnel du groupe, une musique foncièrement ancrée fin des années soixante dix : guitares soignées, chœurs appuyés et nappes de synthès omniprésentes. Didn’t Mean To Fall In Love et son départ très Westcoast, ses guitares électro acoustiques, son sublime refrain rappelle étrangement le hit indémodable More Than A Feeling et reste une très bonne réussite ! Quand BOSTON se fait (Hard) Rock comme sur le morceau Light, Love And Hope, la magie opère. Dans un style plus doux, il tombe parfois dans une certaine faiblesse (Sail Away, Love Got Away). L’instrumental Last Day Of School développe un côté pompeux et peu transcendant. If You Were In Love et son chant féminin (Kimberley DAHME) pourrait être la BOF d’un film américain tant elle est stéréotypée bien que demeurant très agréable et contemporaine. Au chant, plusieurs artistes se succèdent : Tommy DECARLO, Kimberley DAHME, David VICTOR, Tom SCHOLZ et même le défunt Brad DELP.

BOSTON reste donc fidèle à son style facilement reconnaissable et conserve tout son charme et sa classe à l’image de sa soucoupe volante d’un autre âge qui surplombe la pochette… Même sans atteindre le niveau des classiques de BOSTON, quelques bons titres rendent ce disque recommandable. On s’interrogera quand même sur la pertinence de reprendre deux titres de Corporate America (2002) : Someone et You Gave Up On Love
NOCTUS
Date de publication : samedi 28 décembre 2013