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19/01/2014
The reservoir
TUNGSTEN
 
The Reservoir est le premier album de TUNGSTEN, groupe originaire de Philadelphie, formé par Titi Musick (chant), Ben GROSSBERG et Jeff McCALL (guitares), JT WIEME (batterie), Mishah SALMAN (basse) et Justin JONES (claviers). Ce premier album est autoproduit, et le mixage, l'enregistrement et le mastering ont été réalisés aux studios The Damage Room par Kevin PANDELE.

Servies par un son excellent et irréprochable, par une technique instrumentale impressionnante, performante et solide, l'un des points forts de cet album, les 8 compositions de The Reservoir, de 1 minute 26 à 8 minutes 25, déroulent un Métal / Métal Progressif tapissé d'un relief Néo-Progressif, où s'invitent des ambiances plus ou moins atmosphériques. Alternent passages instrumentaux et chantés, enveloppés par de riches mélodies, généreuses, un autre point fort de The Reservoir. Les claviers, travaillés et évoluant dans un esprit purement Progressif, empruntent une large palette de sons, des 70's à nos jours, aérant l'ensemble soutenu par des guitares frondeuses, assurant des soli techniques majestueux par leurs exécutions et leurs assises mélodiques. La rythmique, fluide et précise, énergique sans être envahissante, complète idéalement ce sentiment d'unité que dégage l'album. Au risque de me répéter, je suis vraiment admiratif et comblé par la qualité technique instrumentale et mélodique de cet album ! TUNGSTEN revendique des influences allant de PINK FLOYD à RUSH, en passant par IRON MAIDEN. Là, je m'y retrouve. Un peu moins lorsque le groupe cite aussi MASTODON et OPETH !
Mais une ombre vient quelque peu voilé mon enthousiasme. Affaire de sensibilité et de goût bien sûr, le chant de Titi Musick, sans être désagréable (j'insiste !), me paraît pas toujours dans les tons de la musicalité imprimée par les musiciens. Elle développe trop fréquemment une rage et une agressivité, une surabondance d'énergie qui me semble plus propice à un Hard Rock pêchu ou un Métal plus extrême. Les passages typés Death ne m'emballent guère. Alors qu'à contrario, ses lignes de chant et sa tessiture sur Atmos (Masto) Stoma ou le début de Night Wanders By par exemple, plus maîtrisées et moins querelleuses, sont superbes et nettement plus en phase avec la musique de The Reservoir. Points de vue et d'ouïe totalement personnels évidemment !
Et qui surtout ne m'empêchent nullement d'apprécier ces 53 minutes, riches, harmoniques et contrastées, maniant adroitement les atours de l'univers sonore Progressif avec brio !

The Reservoir :
01 - Water Over Stone (6.01)
02 - Contamination (6.14)
03 - Atmos (Masto) Stoma (7.17)
04 - Night Wanders By (8.25)
05 - Coda (1.26)
06 - El Dolor (5.54)
07 - The Opera House (5.58)
08 - The Reservoir (7.53) - (ou 12.26 en comptant le titre instrumental caché)
Ben
Date de publication : dimanche 19 janvier 2014