17 / 20
17/03/2014
Orvam : a song for home
NEED
 
Orvam : A Song For Home est le 3ème album de NEED, après The Wisdom Machine (2006) et Siamese God (2009). NEED est un groupe grec que je découvre, formé par Jon VOYIANTZIS (chant), Ravaya (guitares), Victor KOUBOLIS (basse), Stellos PASHALIS (batterie) et Anthony HATZIS (claviers / piano). L'album a été enregistré en Grèce par Fotis BENARDO et mixé aux USA par Alan DOUCHES. L'artwork (visage buriné aux traits apparentés à Keith RICHARDS) est l'oeuvre de Dimitris TSOUTSAS.

Ces 7 compositions (de 3 à 18 minutes) nous font pénétrer dans un paysage musical Metal Progressif plutôt sombre, dévoilant des mélodies "ténébreuses" enveloppées, avec constance, par des contrastes sonores alternant, au fil de l'album, plages énervées et agitées avec des intervalles tempérés et délicats. Les guitares, utilisant et amalgamant différents sons, peuvent parfois rappeler DREAM THEATER (mais aussi FATES WARNING entre autre dans sa globalité), tout comme le final avec ses claviers 70's, comme sur le 1er titre Lifeknot (6'31), plutôt fluide, où la voix de Jon flirte avec un Heavy Metal américanisé. Entheogen (10'43) suit le même schéma, reproduisant des passages énergiques sans être agressifs avec des passages calmes et assagis. Toujours sombre (autre constance), il est illuminé par plusieurs magnifiques soli de guitares et par la courte présence d'une voix féminine. La basse se fait plus tendue. Symmetrape (6'39) et Mother Madness (7'28) sont liés, pouvant s’appréhender en une seule composition. Le tempo semble plus lourd, le piano mélancolique ripostant à un court passage "growlé" typé Death sur Symmetrape. Les lignes de chant de Jon lors des moments apaisés sur Mother Madness sont magnifiques et terriblement harmonieux. Construct (6'14), tout aussi mélodique, est à rapprocher de Lifeknot. Hotel Oniro (3'36) nous permet de suivre une conversation (intime ?) entre une femme et un homme, sur fond de claviers et de guitares. Orvam, la composition finale, totalise 18 minutes. Tout aussi fortement bigarrée, elle nous entraîne dans un lacis mélodique de rafales rythmées et d'éclaircies tamisées, parsemées par de longues cavalcades instrumentales. Si le son de piano a largement prédominé jusqu'ici, les claviers prennent un relai appuyé sur cette dernière composition, la drapant d'atmosphères et d'ambiances néo-progressives. En grec me semble-t'il, un laïus (limite dépressif) narratif sur fond de piano ferme l'album. Technique sans être démonstratif, sombre voire obscur sans être totalement noir, mélodique, Orvam : A Song For Home offre 7 compositions Metal Progressif homogènes, personnelles et, vous l'aurez compris, terriblement riches en contrastes.
Ben
Date de publication : lundi 17 mars 2014