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17/04/2014
Running with the dogs
The TREATMENT
 
Les gamins ont bien appris leur leçon et viennent nous en donner une de Rock pur jus ultra vitaminé !

À 20 ans à peine, ces gars là ont déjà réalisé une bonne partie de leurs rêves de gosses... Tu parles : deux albums au compteur, des concerts donnés en Europe, au Japon, aux USA en ouverture de "petits" noms comme BLACK SABBATH, ALICE COOPER, MÖTLEY CRÜE, KISS, MOTÖRHEAD... Tout cela a une raison d'être : ce rock'n'roll contagieux que nous proposent les cinq de Cambridge.

Amoureux incontestés des grands classiques du genre - on citera pêle-mêle AC/DC, AEROSMITH, KISS, MÖTLEY CRÜE une certaine vague Hair Metal US, ou encore JUDAS PRIEST et IRON MAIDEN version 80's (pour les aspects les plus Metal) - les influences du quintette sont parfaitement assimilées et passées à la moulinette dans des compositions enlevées, variées, chantantes, immédiatement assimilables et qui donnent envie de se trémousser et de taper du pied.

Faut dire que rares sont les formations à pouvoir bénéficier de telles conditions pour atteindre leur but : tous les musiciens sont hébergés par Maman et Papa MANSWORTH (Laurie, le père, fut guitariste au sein de MORE et d' AIRRACE et est aujourd'hui manager et producteur de son fils) et peuvent ainsi se consacrer à leur musique au quotidien.

La voix éraillée de Matt JONES, les guitares de Ben BROOKLAND et du dernier arrivé Tagore GREY font des étincelles, largement soutenues par les échafaudages ancrant solidement la structure montés par la section rythmique du bassiste Rick NEWMAN et le batteur Dhani MANSWORTH. On y croit vraiment, quand ils chantent I Bleed Rock'n'Roll, on a envie d'en être lorsqu'ils annoncent Get The Party On, on est déjà fatigué à l'idée de rencontrer cette douce (She's Too Much) pour qui "everything is not enough"... Tout est là, du sens de la composition à l'impertinence innocente liée au jeune âge de la troupe, et tout transpire l'envie de réussir, de transformer cette expérience en mode de vie, en vie tout court... Seule la ballade est dispensable - téléphonée et bourrée de clichés sirupeux et dégoulinants, Cloud Across The Sun reprend les recettes éculées (ah ces choeurs bidons !) et ne mérite pas que j' en dise plus... Sauf si c'est fait exprès... Contrairement à Unchain My World, l'autre ballade, simple voix et guitare, sobre et passe partout, qui vient presque conclure cet album haut en couleurs.

Si les Anglais nous ont souvent présenté divers groupes comme étant "THE next big thing" (THE DARKNESS, par exemple...), le groupe signant le renouveau du Hard Rock de la perfide Albion, on ne peut qu'espérer que ce soit effectivement le cas pour THE TREATMENT, et que ce groupe ne soit pas qu'un autre feu de paille à la carrière éphémère. L'envie est là. Les compos aussi. Reste à conquérir un large public, ce qui ne saurait tarder... Ce coup-ci, pourtant, j'ai vraiment envie d'y croire.

Foncez, découvrez et faites vous plaisir : aussi direct (Drop Like A Stone, Don't Look Down...) que festif (What Is There To Say?) ou puisant dans la référence (Running With Dogs, Emergency..), THE TREATMENT, c'est mon remède anti-dépression. Et par les temps qui courent...
metalmp
Date de publication : jeudi 17 avril 2014