Métal Intégral - Chronique / WHISPERING TALES

Mécanique bien huilée

WHISPERING TALES semble être un groupe réglé comme une horloge. Mechanism est déjà sa troisième offrande et les progrès sont de nouveau au rendez-vous.

Après s'être inspiré de la sombre période de l'inquisition, WHISPERING TALES nous plonge aujourd'hui dans le Marseille des années folles qui se transforment en période de terreur depuis que celui que l'on surnomme L'alambiqueur décide de s'en prendre à des innocents. Le temps est compté, et l'enquête doit être menée tambour battant.
Les neuf chansons sont autant d'éléments d'un puzzle à la fois léger et terrifiant (qui viennent en complément du roman Pièces Manquantes téléchargeable sur le site du groupe). Musicalement, le désormais quintette opte pour un Metal Symphonique rapide, aux sonorités aériennes qu'accompagnent des rythmiques fonceuses qui colle parfaitement à cette notion de temps qui file entre les doigts. Objet de grandes attentions, les ambiances de fonds évoquent également l'évolution de l'histoire, mélangeant comme autant d'invitations au voyage la légèreté du Cha-cha des années folles à des choeurs slaves et autres accents orientaux.

Au delà de la musique toujours aussi inspirée, on notera un belle amélioration du chant de Lucie dont l'anglais est enfin plus compréhensible et mis (un peu trop?) en avant. La production est à la hauteur des exigences du genre, et le livret est riche d'illustrations.

Là où d'autres représentants du genre ont jeté l'éponge, WHISPERING TALES s'adapte, évolue et ose proposer avec chacune de ses productions de la nouveauté. Alors? Il est où le loup? Pourquoi aucun label semble ne vouloir s'attarder sur le "cas" WHISPERING TALES qui, avec un thème différent à chaque offrande, porte bien son nom?

Les chuchoteurs d'histoires restent encore dans l'ombre et demeurent un groupe à découvrir, proposant toujours des produits de qualité. Amis de belles mélodies, foncez!

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StephWT

Le vendredi 6 juin 2014

Ville : Marseille

Bonjour, Et merci MP pour cette chronique. Concernant ta question "Il est où le loup", je peux te répondre "Il n'y a pas de loup". Sortir cet album en autoproduction 100% autofinancée est une volonté assumée. Nous n'avons fait aucune démarche pour être signé. Dans le monde de la musique d'aujourd'hui, un groupe a-t-il encore besoin d'un label pour exister? Etre sur un label est-il un gage de qualité ou de serieux? Chacun aura son avis et nous respectons tous les avis. Mais à ces deux questions, nous répondons non. Etre sur un label a un intérêt si le dit label investi sur toi. Et vu la quantité de groupes et de sollicitations, les labels se cantonnent la plupart du temps à la distribution. Cette dernière, nous l'assurons nous même, via notre association CMM Promotion (boutique en ligne avec avec paiement CB sécurisé...). Si des personnes pensent encore aujourd'hui que seul un groupe signé doit être pris au sérieux, c'est bien dommage. Nous connaissons tous des tas de groupes pro, signés sur des "gros labels" sortir des albums indigents et nous connaissons tous des tas de "petits" groupes sortir des autopro de grande qualité... Nous tenons à maîtriser les choses. Il est par exemple peu probable que nous aurions pu sortir un digipack si nous avions été signé car la plupart des labels se cantonnent au boitier cristal pour des groupe "en devenir"... Et puis nous avons le temps, non? Mechanism pourrait être une carte de visite pour accéder à un statut où nous ne serions pas juste un cd à mettre dans une enveloppe pour un label. Rien n'est figé, cela évoluera peut être dans le futur :) Longue vie à Metal Integral! Steph (Whispering Tales)

Commentaire de metalmp : De nombreux groupes ont choisi la voie de l'autoproduction et de l'auto promotion, ce qui, de nos jours, semble effectivement, être un choix judicieux, artistiquement et, surtout, économiquement. Je suis très très éloigné de ce business, même totalement ignorant en la matière, c'est vrai. Cependant, un label devrait - le label "idéal", s'entend... - garantir un certain réseau de distribution, une certaine force promotionnelle, et faire en sorte qu'un groupe s'épanouisse hors de ses frontières. On n'est plus en 1970, les majors ne font aujourd'hui qu'engranger du fric en se plaignant sans cesse de la crise du disque, c'est une réalité. Et les "petits" groupes sont dans l'obligation de se débrouiller seuls. Ou presque. Si ça marche, c'est une excellente chose, et le réseau peut se développer de nouvelles manières. A nous tous, acteurs de ce monde underground, d'y réfléchir et de proposer de nouvelles façons de faire en soutenant le mieux possible des groupes comme le tien, Steph!.