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06/10/2014
Raise the dead - live from wacken
ALICE COOPER
 
Une des plus anciennes icônes du Shock Rock, un de ses inventeurs, même, nous offre un nouveau témoignage scénique. Et lorsque Alice COOPER s'empare d'une scène, le public est assuré d'assister à un spectacle. Un vrai. Car plus qu'un simple concert, Alice COOPER est une expérience unique qu'il faut avoir vécu au moins une fois dans sa vie.

Ce Raise The Dead - Live From Wacken, comme son nom l'indique, nous propose le show tel qu'il fut présenté aux 75.000 spectateurs du légendaire festival allemand. Monté comme une pièce de théâtre (horrifique et cauchemardesque, cela va de soi), le show d'Alice COOPER se décompose (ouh le jeu de mots !) en trois actes : l'homme "sain d'esprit", la déchéance mentale, la résurrection.

Sur les deux premiers titres (Hello Hooray et House Of Fire), Alice reste juché sur une estrade en avant de scène. Quasiment immobile, l'image est peu rassurante. Va-t-il rester coincé sur son mètre carré tout au long du concert ? Non, bien sûr ! Ses musiciens et lui même, parfaitement rodés à l'exercice, ne laissent pas une seconde de répit au public.

Si musicalement on a droit à nombre de classiques qui ne peuvent à eux seuls résumer une carrière quarantenaire (No More Mr Nice Guy, Poison, Hey Stoopid, Billion Dollar Babies, Feed My Frankenstein, I'm Eightteen, School's Out...) visuellement on n'est pas en reste tant le spectacle est impressionnant. Contrairement à d'autres, on les veut encore et encore ces gimmicks de concerts, des moments devenus à la fois cultes et indispensables. Aller assister à un concert d'Alice COOPER c'est attendre de le voir :

- Se faire escrimeur et fendre l'air et ses ennemis de son épée,
- Envoyer des billets à son effigie lors de Billion Dollar Babies,
- Le voir devenir fou et s'en prendre à l'infirmière qui lui apporte soins et affection,
- Le voir victime d'un fou furieux qui le transforme en gigantesque monstre de Frankenstein
et surtout
- Assister à sa décapitation par guillotine puis à sa résurrection.
Tout est là, et plus encore, parfaitement maîtrisé, et parfaitement filmé aussi.

Le spectacle ne souffre d'aucun temps morts et surprend même avec quelques reprises en hommage à certains musiciens disparus (Break On Through de THE DOORS, My Generation de THE WHO) ainsi que l'indispensable jumeau de School's Out, Another Brick In The Wall de PINK FLOYD.

Proposé dans un format double CD/DVD, ce Raise The Dead - Live In Wacken permet de profiter de ces deux heures de folie en voiture ou à la maison. J'ai une préférence pour le DVD pour une raison simple: Vincent FURNIER (Alice COOPER, donc) ne communique avec son public que par le visuel et la mise en scène. Difficile de le suivre en audio simple, même si l'on appréciera la puissance et l'interprétation de l'ensemble qui, espérons-le, ne sera pas le dernier spectacle d'un des derniers maîtres du genre !
metalmp
Date de publication : lundi 6 octobre 2014