14 / 20
30/03/2015
Devil in the details
THE POODLES
 
Les musiciens de THE POODLES maintiennent le rythme des sorties d'albums studio avec ce 6ème opus en 9 années d'existence !
Devil In The Details, tout un programme, s'offre à nous sur 12 compositions et 45 minutes qui, à mon avis, et au vu par exemple de l'accueil du dernier SCORPIONS, risque de dérouter un peu (beaucoup ?) les fans, genre puristes.
Car à l'instar du Return To Forever des allemands, Devil In The Details s'est aussi « popisé » à la façon suédoise !
Si comme moi, un vent de Pop, voire de Modern Rock dans le Hard-Rock mélodique sied à vos oreilles, vous apprécierez ce nouvel album !
A l'inverse, il vous faudra enlever environ 5,5 chansons de l'album, sans compter la ballade…
Vous êtes prévenu(e)s !
L'album démarre pourtant formidablement bien avec 2 hits comme les THE POODLES en proposent depuis toutes ces années (Before I Die, House Of Cards)...avant de plonger tête baissée dans la Pop pur et simple avec The Greatest ! Virage musicale abrupt, accrochez vos ceintures ! Yo !
Retour sur le style de départ avec Crack In The Wall, titre à nouveau très inspiré avec un refrain bien ficelé… Le mixage est excellent et le nouveau bassiste Johan FLODQVIST doit être content de s'entendre !
La production de Mats VALENTIN est à nouveau puissante !
Allez, attention, déboule ensuite (What The Hell) Baby et la secousse est forte ! Mélangez Britney SPEARS des débuts, celui de Max MARTIN, un côté Modern Rock que ne renie pas VEGA, une voix bidouillée par moment, un super refrain à la THE POODLES, secouez très fort et buvez cul sec ! Ce titre est un single en puissance mais est-ce vraiment du THE POODLES ? Est-ce l'influence du succès d'AVICCI en ce moment en Suède qui pousse les groupes de Rock vers cette voie ? La question est posée car le final au clavier de ce titre est vraiment surprenant…
Cela dit, je remarque que les nouveautés Scandinaves du moment, en métal ou Hard-Rock prennent un peu cette tangente Pop, avec plus ou moins de succès !
Nous voilà au milieu de l'album et Everything se révèle un titre classique, genre Hard-Rock moderne fort agréable avec un joli refrain.
Stop pousse ensuite et à mon sens le bouchon un peu trop loin et est limite indigeste… Ce n'est plus Pop mais variété et j'ai envie d'écrire Stop justement !
Puis Need To Believe, qui démarre comme du LED ZEPPELIN au son moderne et bien rond avec une pointe de KINGDOM COME période mélancolique avec claviers lancinants se révèle un mid-tempo agréable. Le solo de guitare, court, comme depuis le début de l'album quand il y en a me fait penser que cet instrument, dans sa composante soliste, est un peu trop délaissé sur cet opus.
Alive est le 0.5 du 5.5 des titres qui risquent de déranger les puristes.
Ni vraiment complètement Modern Rock, Pop ou Hard-Rock mélodique, c'est un peu de tout cela à la fois…mais plus dans les deux premiers styles…
Nous arrivons sur la fin de l'album avec tout d'abord Life Without You et sa rythmique plus métal, sa basse bien ronde et un fond Pop encore présent, notamment sur le refrain. Un titre assez mélancolique qui se montre nerveux sur le solo.
Puis, le Pop Métal se mélange à la New Wave sur Creator And Breaker. Les « ohoh » sont jolis, le refrain entraînant mais nous sommes à mille lieux de ce que proposaient jusqu'ici le groupe et notamment le début de ce Devil In The Details !
Nous terminons avec Bordeline et nul doute que les fans puristes du groupe se diront que le groupe l'est, justement ! Un signe ?
Bordeline est un titre un peu étrange avec une rythmique assez intéressante qui crée une impression de déséquilibre, une mélodie de chant qui mène encore à la mélancolie.
Nommé état bordeline en psychologie, le dépassement de la névrose crée le risque psychiatrique…
Un joli résumé de ce qui peut toucher la sensibilité des fans à l'écoute de cet opus.
En fonction de votre équilibre personnel et de vos goûts musicaux, vous pourrez sortir de ce Devil In The Details ravi(e)s de ce virage Pop ou juste un peu déstabilisé(e)s, avec une possible légère nausée, ou encore en vomissant et rejetant avec colère cet album… Pour ce dernier cas, je ne sais pas si une cellule psychologique est prévue ?
Finalement, Devil In The Details est un titre parfait pour un opus que je trouve quand même un brin déroutant...
Pour ma part, le charme est là, le malaise aussi... Le Diable n'est pas loin ?

The Greatest : cliquez ici

House Of Cards : cliquez ici

Before I Die : cliquez ici

Rémifm
Date de publication : lundi 30 mars 2015