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06/11/2015
Imago
BE THE WOLF
 
J'avoue avoir jeter mon dévolu sur ce premier album du trio italien BE THE WOLF parce que la biographie fournie par le label mentionne un Rock contemporain, toutefois inspiré par les années 70. Dès la première écoute, j'ai compris qu'il s'agissait davantage de la première tendance que de la seconde mais cela n'est pas grave car Imago s'avère un album rafraîchissant et revigorant, bien de notre temps.

Presque toutes les compositions sont menées avec nervosité et verve, le batteur Paul CANETTI développant un jeu à la frappe sèche mais toujours en mouvement, avec à la clé une intensité de tous les instants. Son collègue bassiste Marco VERDONE n'est pas en reste, lui qui combine un son rond avec un jeu agile. Comme dans tout bon power trio, cette section rythmique tisse une trame de fond suffisamment dense pour que la guitare de Federico MONDELLI vagabonde à sa guise, alignant sans coup férir des riffs secs et brodant des motifs mélodiques électrisants.

Mais le marqueur le plus prégnant dans le son de BE THE WOLF est sans conteste le chant de ce même Federico MONDELLI, décidément au four et au moulin. Ce jeune homme possède un timbre assez haut perché qu'il module avec une aisance déroutante. Plus étonnant, à aucun moment ces vocalises d'altitude ne crispe l'oreille, tant ce chanteur parvient à injecter de l'émotion, de la chaleur. Bref, ce chanteur a du coffre, mais il a surtout une âme.

Tous ces excellents interprètes évoluent dans un format court, la durée de la plupart des compositions tournant autour de trois minutes. Cette concision renforce la sensation d'urgence et d'intensité déjà évoquée, le groupe se réservant quelques plages plus apaisées : le single Pop Rock The Fall, le mélodique et contrasté The House Of The Dead Snow, l'introduction partiellement acoustique de 24. Une chose est certaine, chacune des dix compositions de cet album est pourvue de mélodies qui s'incrustent immanquablement dans votre cerveau pour refuser d'en sortir.

Au total, BE THE WOLF ressemble un peu à une synthèse réussie entre la fougue de WOLFMOTHER, le lyrisme de MUSE, un sens de la mélodie typiquement Pop et un goût pour la percussion qui caractérise le Punk Rock et le Hard (souvenez-vous des débuts des GUNS N' ROSES).

Vidéo de The Fall ici : cliquez ici
Alain
Date de publication : vendredi 6 novembre 2015