Après deux Eps sortis au début de la décennie, le trio australien RAGDOLL livre un premier opus étonnant de maturité. Formellement, production et mixage, technicicité et qualités d'interprétation forcent le respect. Tout semble d'ores et déjà en place dans le monde de RAGDOLL. Proposé par Bad Reputation dans une édition comprenant un titre studio et un titre live supplémentaires, Back To Zero est un album riche, puissant et attrayant.

Pourtant, les premières écoutes laissent une impression étrange, tant les influences que l'on croit déceler semblent tout à la fois nombreuses et éloignées les unes des autres. L'avantage des formations actuelles réside dans la possibilité qui leur est offerte de puiser leur inspiration dans plusieurs décennies de Rock et de Hard Rock. Ce dont ne se prive pas RAGDOLL.

Pour faire simple, RAGDOLL s'enracine dans deux territoires distincts. D'une part, le Hard Rock à la mode américaine des années 80 : VAN HALEN (solos frénétiques et virtuoses, période HAGAR à privilégier), WHITESNAKE, AEROSMITH, DOKKEN. On retrouve dans les compositions un même souci de l'évidence mélodique, de la rythmique accrocheuse ou chaloupée, des vocaux chauds et un peu voilés.
D'autre part, le Grunge tendance Metal (ALICE IN CHAINS, SOUNDGARDEN) : ses rythmiques épaisses, ses riffs sévères, ses mélodies vocales un peu traînantes et nasales.
L'intelligence de RAGDOLL ne réside pas seulement dans la parfaite assimilation de ces héritages en termes d'interprétation mais surtout dans la capacité à écrire des chansons qui fusionnent les divergences.

On ne peut certes pas parler de révolution mais bien d'un album dont l'écoute réitérée s'avère plaisante à souhait.

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Alain
Date de publication : vendredi 15 avril 2016