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07/05/2016
På djupt vatten
MAGNOLIA
 
Nous avions posé une regard bienveillant sur les quatrième et cinquième albums du trio suédois MAGNOLIA, respectivement Tänk Själv en 2013 (relire la chronique : cliquez ici) et Svarta Sagor en 2015 (chronique ici : cliquez ici). Bonne nouvelle : il n'y a aucune raison pour que nous changions d'avis sur ce groupe à l'occasion de la parution de son sixième opus, På Djupt Vatten. En se contrefoutant royalement de la déferlante rétro qui voit des dizaines de formations singer les années 60 et 70, MAGNOLIA poursuit son bonhomme de chemin en proposant un Hard Rock qui semblera très léger aux oreilles habituées aux productions cliniques et surgonflées d'aujourd'hui. Le groupe privilégie une approche sonore très directe et dépouillée, avec une grosse basse bien volubile aux avant-postes, une batterie sèche et mobile et une guitare dont les riffs secs sont relativement peu épais. Notons que la guitare prend le dessus lors d'interventions en solo concises mais pleines d'un jus bluesy savoureux.

Par rapport aux albums précédents, il me semble que MAGNOLIA s'est permis de laisser davantage cours à ses penchants psychédéliques. Dans plusieurs compositions, le groupe insert avec pertinence des séquences plus calmes, plus éthérées, avec de la guitare acoustique, des claviers vintage, de la guitare électrique aux sonorités flottantes ou acides. Cette tendance s'avère on ne peut plus profitable car elle introduit encore plus de diversité et de contrastes.

Le chant en suédois contribue également conférer une couleur très spécifique à ce Hard Rock des origines servi sans forfanterie, ni effets de manche inutiles. Au risque de me répéter, MAGNOLIA est un héritier crédible de formations comme BUDGIE, BLACK SABBATH (tel qu'il sonnait sur son tout premier album), GRAND FUNK RAILROAD et autres BLUE CHEER.
Alain
Date de publication : samedi 7 mai 2016