17 / 20
16/05/2016
The machine, the devil & the dope
STONEWALL NOISE ORCHESTRA
 
The Machine, The Devil & The Dope est tout de même le cinquième album de ce groupe suédois depuis 2005. En autoproduction ou sur des maisons de disques à l'assise relativement restreinte, ces disques n'ont jusque-là rencontré qu'un écho flatteur mais limité. Les choses pourraient bel et bien évoluer avec la signature sur un label nettement plus installé, l'historique Steamhammer. Notre site avait pour sa part réservé un accueil enthousiaste au précédent opus, Salvation (relire la chronique ici : cliquez ici).

Depuis ses débuts, STONEWALL NOISE ORCHESTRA (également appelé S.N.O.) se trimballe l'étiquette Stoner mais, dès les premières écoutes, on réalise que le groupe vient de confirmer une évolution stylistique décisive, déjà perceptible sur Salvation. Sans perdre une once d'énergie, le quintette a globalement dégraissé le son, avec un résultat simple et efficace : moins de gras, plus de mordant. Et à la clé l'accession à un registre nettement plus universel, plus Hard Rock, voire Rock au sens généraliste du terme. Du coup, le champ de références s'avère assez vaste. Exemples.

Ainsi, la rythmique mid-tempo posée bien binaire et ventrues de titre de l'introductif The Fever ne déparerait chez AC/DC ou THE ANGELS. Don't Blame The Demons me ferait davantage penser à du Ozzy OSBOURNE, tandis que le groove tendu et les riffs saccadés de Stone Crazy m'évoque ceux des couplets du Fairies Wear Boots de BLACK SABBATH. Un psychédélisme de bon aloi plane sur On A Program. Fonceur et rageur, Welcome Home se réfère au Rock le plus viscéral, avec une touche de Punk Rock savoureuse, un peu à la HELLACOPTERS.
La clarté d'ensemble et le chant posé, articulé, mélodieux du nouveau chanteur Tony JOSEFSSON, me conduit vers une référence flatteuse, celle de THE CULT.

Mais, par delà ces références, le groupe est surtout parvenu à une synthèse habile et très plaisante, les compositions étant systématiquement fortement charpentées autour de mélodies prenantes et de de plans rythmiques captivants. L'objectif n'est pas de révolutionner le Rock mais ce type de répertoire pourrait s'avérer fédérateur, surtout si le groupe décroche les participations adéquates dans les bons festivals et sur les bonnes tournées.
Alain
Date de publication : lundi 16 mai 2016