16 / 20
10/09/2016
The passage
DGM
 
Je me rends compte à l'écoute de cet album à quel point le progressif peut, surtout dans le cadre du Heavy (limite Power ici), me procurer à la fois joie et désintérêt. Et parfois même, c'est tout le plaisir du progressif dans un même titre. Comme DREAM THEATER ou SYMPHONY X et tant d'autres, il y a un seuil que je n'arrive pas à dépasser. Ce seuil ne se situe pas dans les structures, car c'est plutôt quand les musiciens font preuve d'intelligence d'écritures, déstructurent pour mieux restructurer, et inversement, que je m'éclate ! Encore faut-il que la double pédale laisse respirer les morceaux… Et que les mélodies me gardent en éveil ! C'est ce qui me manque dans cet album un peu trop conventionnel pour un album de progressif et étouffant, ne laissant pas assez de place à l'oxygénation… Cela dit, il me manque aussi un mixage plus aéré pour apprécier une basse que je n'entends guère… Dommage. Les guitares offrent un mur de son extrêmement compact et la batterie tabasse copieusement !
Pour le reste, DGM réussit parfaitement entre technicité, puissance et mélodie à créer un album consistant…
Alors bien sûr, vous me direz qu'il y a en plage 7 un Disguise de 1 minutes 57 pour reprendre mon souffle (piano / chant) et quelques passages plus orientés Hard-Rock dans certaines compositions. Et puis cette ballade de fin, conventionnelle aussi, In Sorrow.
Il n'en reste pas moins que ces musiciens ont un niveau démentiel, que ça joue certes fort mais aussi bien ajusté et que le sentiment général est que nous avons ce qui se fait de mieux dans le genre.
Voilà, je pense que cet album est plus adapté à celles et ceux qui aiment quand ça dépote sévère, sans être non plus trop technique, avec juste ce qu'il faut de mélodies pour ne pas devenir guimauve…
J'aimerai beaucoup entendre Marc BASILE, fantastique chanteur sur un projet plus mélodique car sa voix est absolument magnifique.
A noter la participation de Tom ENGLUND (EVERGREY) et Michael ROMERO (SYMPHONY X) en invités, le premier sur Ghost Of Insanity, le second sur Dogma
Du bel ouvrage, trop puissant pour mes oreilles, sorti de quelques passages et d'un Daydreamer plus adapté à ma sensibilité…
Un album que je me permets toutefois de vous conseiller pour ces multiples facettes, rythmiques, mélodiques, stylistiques…

DGM 2016 :

Mark BASILE : Chanteur,
Simone MULARONI : Guitares,
Andrea ARCANGELI : Basse,
Fabio COSTANTINO : Batterie,
Emanuele CASALI : Claviers.

Animal : cliquez ici

Ghost Of Insanity : cliquez ici

The Secret : cliquez ici
Rémifm
Date de publication : samedi 10 septembre 2016