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20/03/2017
V
BLACKFIELD
 
Sobrement et logiquement nommé V, le 5ème album de BLACKFIELD voit de nouveau Steven WILSON s’impliqué artistiquement au côté d’Aviv GEFFEN, après s’être guère investit le temps d’un album, le peu inspiré, mais logiquement et sobrement intitulé IV (cliquez ici). Le duo retrouvé est accompagné par le fidèle batteur Tomer Z, ainsi que par plusieurs musiciens au piano, claviers et guitare acoustique. Sans oublier les arrangements, avec le London Session Orchestra, qui enveloppent de leurs cordes une bonne partie de l’album. Comme d’habitude avec Steven, la production est léchée et limpide (Alan PARSONS venant prêter son concours sur quelques titres). Et sur fond bleu cette fois-ci, réapparaît la fiole qui ornait le premier album éponyme en 2004.
Toujours aussi mélancoliques (mais comment peut-il en être autrement lorsque les thèmes nostalgiques abordés par les auteurs traitent du temps qui passe et qui laisse sa trace sur les étapes de la vie ?), les 13 nouvelles chansons de BLACKFIELD s’épanouissent douillettement dans une pop rock harmonique, luxueuse, soignée et esthétique. Et dont l’appréhension et l’abord sont immédiats et de nature quasi immanente.
V débute par une courte introduction symphonico-romantique, l’iodée A Drop In The Ocean, dont le thème mélodique est repris sur l’instrumentale Salt Water, amplifiée par la guitare et la batterie. Puis Familiy Man, concise, renoue avec les fastes mélodiques, la verve et l’ambition des précédents albums. Schéma qui se répète avec la ballade How Was You Ride ?, mais aussi et surtout We’ll Never Be Appart. Sorrys se concentre, avec délicatesse, sur un piano, le chant d’Aviv et une guitare acoustique. Life Is An Ocean démarre sur le même tempo lent et alangui, puis s’énerve sur un rythme entraînant et rapide. Energie et rythmique cadencée habillent Lately, qui à mi-album sort quelque peu de sa torpeur V. Et s’entend (pour la première fois, me semble-t’il, dans la discographie de BLACKFIELD) une douce et vaporeuse voix féminine (Alex MOSHE, de nouveau à l’honneur un peu plus loin sur l’album). October est mélancolique, avec ses cordes, son chant et son piano. La ballade The Jackal alterne les ambiances, douces ou grogneuses, s’emballe selon les arrangements. Undercover Heart ne perd pas cette emprunte mélancolique, qui sied si bien à ce type de ballade mélodique « blackfieldienne ». Lonely Soul est la chanson qui « détonne » dans le paysage de V : hypnotique par la répétition de ses quelques phrases, proférées par Alex MOSHE, elle se fond dans un paysage soul funk groovy fait de sons électro. et de samples. Etonnant mais malicieux ! Comme une bouteille (une fiole ?) à la mer, From 44 To 48 (écrit par Steven) clôt de façon épidermique ce 5ème album.
Celles et ceux qui apprécient et estiment l’œuvre musicale de BLACKFIELD ne seront ni déçus, ni surpris à l’écoute de ce nouvel ouvrage. Et retrouveront avec gourmandise cet état mélodico-mélancolique que seul le duo Steven / Aviv sait sublimer. Pour les autres…

From 44 To 48 : cliquez ici

V :
01 : A Drop In The Ocean – 02 : Family Man – 03 : How Was You Ride ? – 04 : We’ll Never Be Appart – 05 : Sorrys – 06 : Life Is An Ocean – 07 : Lately – 08 : October – 09 : The Jackal – 10 : Salt Water – 11 : Undercover Heart – 12 : Lonely Soul – 13 : From 44 To 48
Ben
Date de publication : lundi 20 mars 2017