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15/04/2017
Lower the bar
STEEL PANTHER
 
Je vais être direct, j’adore STEEL PANTHER. Ce groupe joue une musique complètement anachronique en reprenant les codes du glam hair metal des années 80 défendu par RATT, POISON, SLAUGHTER ou SKID ROW. Le nostalgique que je suis adhère complètement car cette formation pratique subtilement l’autodérision. En effet, avec une attitude 100% fun, le manque de sérieux apparent du quatuor dédramatise le style en y apportant un vent de folie et de fraicheur. De plus, STEEL PANTHER propose des textes très branchés sex (She ‘s Tight, Pussy Ain’t Free), ses clips s’avèrent d’ailleurs très explicites, et allant très loin, l’attitude peut soit déclencher une totale adhésion ou un écœurement définitif. En bref, on aime ou on déteste !

Analysons à présent ce Lower The Bar, quatrième album des Californiens. Possédant tous leurs disques, je signale immédiatement que le style musical s’inscrit dans la continuité, pas de (mauvaise) surprise au rendez-vous. Le format court et épuré de Goin’ In The Backdoor en ouverture montre une volonté d’aller à l’essentiel, ce qui ne le dispense pas d’un beau solo et d’une belle guitare wah wah. De même, Anything Goes joue dans l’efficacité, très classique, avec un refrain à la MÖTLEY CRÜE qui montre le talent de Michael STARR impérial au chant. STEEL PANTHER séduit aussi par ses ballades, sur l’acoustique That’s When You Came In ou la plus lancinante voire sombre Now The Fun Starts. Le mid tempo Poontang Boomerang dégage de la puissance et me fait penser à WARRANT. D’ailleurs, pour l’anecdote, la fille rousse posant sur le Cherry Pie, best seller de WARRANT (1990) n’est autre que l’ex femme de feu Jani LANE, chanteur de WARRANT, mais aussi la mère de Lexxi FOXX, bassiste de STEEL PANTHER ! On comprend mieux les influences…

Lower The Bar présente quelques titres originaux comme par exemple Pussy Ain’t Free qui démarre doucement mais dont le final accroche littéralement l’auditeur. Ou encore le sudiste Walk Of Shame construit sur la superbe guitare de Satchel. Alors, bien sur, je relève des titres un peu quelconques comme Wasted Too Much Time, sans réel intérêt mais l’ensemble reste plus que réussi à mon goût. Après plusieurs écoutes, je prends toujours autant de plaisir sur le tube I Got What You What : un synthé AOR 80 top, un riff excellent qui envoie et un refrain qui fait mouche. Ma chanson préférée. Dommage que STEEL PANTHER n’utilise pas plus de claviers !

Le titre de cet album possède une double signification. D’abord, STEEL PANTHER semble militer pour baisser la hauteur des bars pour les personnes de petite taille comme on le voit sur la pochette du disque. Cette personne se trouve quand même super bien placée pour mater les superbes demoiselles en min jupe assises au comptoir… Lower The Bar veut également dire descendre son niveau d’exigence (en terme de modèle de fille et certainement destiné à cette personne de petite taille…). Bien joué quand même. Il parait que STEEL PANTHER prend toute son ampleur sur scène, il me tarde donc de les voir au Hellfest 2017 pour une interprétation d’une partie de ce nouvel et excellent album, d’autant plus que je les avais loupé en 2012 suite à un changement de créneau horaire de dernière minute.
NOCTUS
Date de publication : samedi 15 avril 2017