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10/07/2017
Neptune
PSYGNOSIS
 
C’est avec Neptune, Dieu romain de la mer et des éléments liquides, que PSYGNOSIS a choisi de croiser le fer pour son 3ème album (et qui fait suite à Anti-Sublime et Human Be[ing]). Si Neptune, résidant des hauts fonds marins, accompagnait et escortait tous navigants, son caractère belliqueux ne l’empêchait pas de souffler tempêtes et cyclones. La bonté, la prévenance et la colère en somme… Ellipse d’un tempérament qui, in fine, est transposée en musique par le groupe, originaire de Saône-et-Loire, formé par Raphaël (cello), Jérémy (basse), Anthony (guitare) et Rémi (guitare, samples et programmation de la batterie).

Fresque nautique, voyage aquatique…, les 9 compositions autoproduites de Neptune (de 4 à plus de 13 minutes) alternent plénitude et rage. Elles flottent, telle une armada, en un incessant ballet fait de séquences éthérées, aériennes et de séquences telluriques, traçant ainsi un long cortège musical (76 minutes) dénué de paroles (hormis 2 scènes parlées). La puissance des guitares et une partie fulgurante de la rythmique (la batterie programmée surtout) assène des coups de boutoirs (aux effets marteau-piqueur), blasts death metal / musiques extrêmes atomiques, qui viennent torpiller les atmosphères sereines installées par des tempi lents, vaporeux, par des sons électro. drum’n’bass épurés, par un son de piano ici ou une guitare lumineuse là. Le violoncelle navigue alors entre ces états, se substituant ingénieusement au chant. Complice de cette fureur sonore ou apaisant l’ambiance, il apporte ainsi une touche symphonique mais aussi et surtout mélancolique. Les thèmes mélodiques sont fins, portés par une écriture qui peut alors rappeler l’univers du (metal) progressif. Les influences évoquées sont SATYRICON, MELECHESH, BENIGHTED, GOD DETHRONED… peut être aussi des ambiances de Inmazes des Danois de VOLA
Fatalement un peu noyé dans cet un univers (que je connais peu), construit autour de contrastes (tempi, styles et atmosphères) qui demandent plusieurs écoutes avant d’en (dis)cerner toutes les subtilités, je découvre, avec curiosité ce troisième album Neptune, PSYGNOSIS et son inspiration créatrice. Préférant les séquences plus posées et calmes, cela ne m’empêche pas d’apprécier l’alchimie réussie des styles et les mélodies délicates, tout en pensant qu’un vrai batteur aurait sans doute apporté une chaleur et ondoiement supplémentaires à ce bouillonnement rythmique. Affaires de goûts et se sensibilité comme toujours !

Psygnosis Is Shit : cliquez ici

Neptune :
01 : Phrase 7 – 02 : Psygnosis Is Shit – 03 : Boctok – 04 : Storm – 05 : To Neptune – 06 : Mûe – 07 : Psamathée – 08 : Sunyata – 09 : Nirvana


Ben
Date de publication : lundi 10 juillet 2017