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04/02/2018
När isarna sjunger
OBLIVIOUS
 
Ce groupe suédois a d'ores et déjà publié trois albums : Goons And Masters en 2009, Creating Meaning en 2013 (chronique ici : cliquez ici) et Out Of Wilderness en 2015 (cliquez ici). Pour son quatrième opus, OBLIVIOUS a franchi un pas mine de rien important en proposant des textes intégralement écrits en suédois, ce qui apporte une sonorité générale forcément différente de l'anglais, le rythme des deux langues étant assez différent. Le groupe s'affirme donc comme un digne successeur de ses compatriotes de ABRAMIS BRAMA.

Musicalement, OBLIVIOUS inscrit sa démarche dans la droite lignée du Hard Rock et du Rock musclé des années 70, et ce dans tous les aspects. en premier lieu, la production s'avère très live, sèche mais vivante, sans fioritures inutiles, à des années-lumière des critères modernes aussi aseptisés que suffocants. Certes, ce Hard Rock ne propose pas des impacts monumentaux, mais au moins, on entend tous les instruments et les espaces permettent de créer des rythmiques dynamiques. Ce dispositif sonore permet d'imposer ses lignes agiles, soutenue par une batterie pétaradante. Les guitares ne sont pas très épaisses en rythmiques mais les solos s'avèrent juteux, plein d'une musicalité et d'un feeling qui doivent beaucoup au Blues Rock.

Blues et Boogie sont souvent convoqués pour être traités de manière tendue et sèche, OBLIVIOUS montrant une capacité à sortir des sempiternelles influences des Hard et Heavy des années 70 (comprenez la triplette BLACK SABBATH, LED ZEPPELIN et DEEP PURPLE). Ici, il faudrait plutôt songer à HUMBLE PIE, JAMES GANG ou BLUE CHEER. Cette approche un peu moins convenue est évidemment bienvenue.

Un autre aspect contribue à l'attractivité de cet album, il s'agit en l'occurrence des arrangements. Car si le chant principal manque un peu de relief et de puissance, il est cependant agréablement renforcé et rehaussé par des harmonies vocales simples mais maîtrisées.

Saluons enfin un artwork qui sort des sentiers battus du Hard et qui met en scène pour la deuxième fois un crapaud, cette fois-ci dans un fort beau contexte hivernal (après le sous bois automnal de Out Of Wilderness). Reste à OBLIVIOUS à nous présenter ses faces printanière et estivale !
Alain
Date de publication : dimanche 4 février 2018