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02/03/2018
Snake head burial
KING BISON
 
Ce quintette originaire de Portsmouth (à ne pas confondre avec son homonyme de Pennsylvanie !) a adopté le bison comme animal totémique. Pas étonnant que son premier EP autoproduit fasse l'effet d'une charge du même animal, en version troupeau furieux. A vrai dire, une écoute à l'aveugle m'aurait aisément conduit à localiser KING BISON dans le sud des Etats-Unis, dans le Texas par exemple, se plaçant en digne héritier de PANTERA.

Au centre de tout, nous trouvons une basse au son énorme et métallique, sur laquelle se posent des riffs de guitares qui peuvent se faire alternativement gras et épais, ou plus tranchants. Le registre solo de guitare demeure simple, concis, porté sur d'épais phrasés d'inspiration bluesy. Derrière, le batteur n'a plus qu'à appuyer sèchement, tout en enrichissant son jeu au maximum afin de gagner en volume et donc en intensité. Le tempo étant appuyé, l'impact instrumental s'impose comme maximal, avec en prime un groove lourd (le groupe avoue un faible pour CLUTCH). Histoire de renforcer tout à la fois le sentiment d'urgence et une saine brutalité, le chant se fait systématiquement rauque, grasseyant et colérique.

Si un savant fou se mettait en tête de synthétiser le le groove velu que proposait dans ses heures de gloire MOLLY HATCHET, la dureté terre-à-terre de ROSE TATTOO, le sens de la concision et de la brutalité groovy de PANTERA, l'épaisseur marécageuse de DOWN et de CORROSION OF CONFORMITY, le groove tueur et le feeling bluesy de CLUTCH, il obtiendrait sûrement un Metal canaille et franc du collier à la KING BISON. Reste à confirmer sur la durée d'un album...

Vidéo de B.B.V.S. : cliquez ici
Alain
Date de publication : vendredi 2 mars 2018