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Chronique
DAUTHA - Brethren of the black soil

Style : Dark / Gothic / Doom / Stoner
Support :  MP3 - Année : 2018
Provenance du disque : Reçu du label
6titre(s) - 57minute(s)

Site(s) Internet : 
DAUTHA BANDCAMP
DAUTHA FACEBOOK

Label(s) :
VAN Records
 (20/20)

Auteur : Alain
Date de publication : 24/03/2018
Pur chef d'oeuvre de doom épique
Quand la section rythmique et le guitariste de WARDENCLYFFE (ce dernier ayant par ailleurs exercé chez GRIFTEGÅRD et DOOMSDAY CULT, excusez du peu) s'unissent et embauchent un second guitariste et l'ancien chanteur de SCAR SYMMETRY, on obtient DAUTHA, groupe consacré à 100% au Doom Metal, dont le premier album, Brethren Of The Black Soil, paraît en ce premier trimestre de 2018 chez l'estimable boutique Van records. Autant annoncer la couleur d'entrée de jeu, Brethren Of The Black Soil s'impose comme une réussite totale, ce qui est passablement surprenant pour un premier album. Chose rare en ce qui me concerne, la maîtrise absolue de l'interprétation alliée à la qualité incroyable des compositions et des arrangements, m'amène à avancer le qualificatif - ô combien galvaudé ! - de chef d’œuvre. Une fois le terme lâché, il faut immanquablement expliquer, se justifier : relevons le défi...

En fait, DAUTHA réussit plusieurs exploits sous forme de synthèses.
Commençons par la synthèse au niveau de la mise en son. Brethren Of The Black Soil arbore une production relativement sèche, voire rêche, en tout cas limpide, assez typique de ce qu'on entendait sur les premiers albums de TROUBLE et CANDLEMASS. Les riffs de guitare ont un rendu organique et crépitant, tout en demeurant très lisibles et simples, appuyés avec force et justesse par un tandem rythmique impeccable de cohésion. En fait, l'ensemble de l'album sonne de manière organique, chaque instrument s'avérant parfaitement audible. Pour autant, le groupe sait relever son austérité fondamentale avec des arrangements parcimonieux (claviers, chœurs, violon) qui élèvent ce Doom Metal idéal vers des dimensions lyriques très maîtrisées, jamais pompeuses. Pour livrer un point de repère, il faudrait se référer au titre Samarithan, tiré de Nightfall de CANDLEMASS : même faculté à hypnotiser avec une rythmique simple et éreintante, même progressions vocales, même pesanteur qui cherche à s'élever vers les cieux...

DAUTHA possède une autre force synthétique, en commun avec CANDLEMASS, à savoir une capacité finalement assez rare à composer des titres parfaitement structurés, avec de forts repères tant rythmiques que mélodiques. Il faut convenir que l'exercice demeure périlleux quand le Doom Metal classique impose l'usage rigoriste d'éléments sévères, avec un panel somme toute limité. Or, DAUTHA parvient à introduire de la richesse ornementale très justement dosée dans un substrat instrumental foncièrement austère et simple.

Cet art de la composition et de l'arrangement permet à DAUTHA d'assumer sans souci la longueur de ses compositions. Si quatre morceaux s'étagent entre six et huit minutes, deux autres, le titre éponyme et The Children's Crusade, atteignent respectivement plus de quinze minutes et plus de onze minutes. Pour autant, aucun ennui ne se fait sentir ; au contraire, ces formats généreux permettent au groupe de mettre posément en place sa dramaturgie.

Reste à évoquer un élément central du dispositif : le chant de Lars PALMQVIST. Notre homme réussit lui aussi une belle synthèse puisqu'il développe des lignes de chant modulées comme Messiah MARCOLLIN (ex-CANDLEMASS, ex-MEMENTO MORI) sut si bien le faire par le passé. pour autant, il ne verse pas dans des envolées lyriques, son timbre demeurant plus austère, un peu dans la lignée d'Eric WAGNER (ex-TROUBLE) et de Thomas ERIKSSON (GRIFTEGÅRD). Le résultat s'avère toujours puissant et fortement évocateur.

Tout ceci étant dit, existe-t-il la moindre raison pour ne pas acquérir Brethren Of The Black Soil ? Aucune, au contraire, je conseillerais les yeux fermés cet album à quiconque voudrait découvrir le Doom Metal en général, son pendant épique en particulier. Chef d’œuvre donc...

Vidéo de Hodie Mihi, Cras Tibi : cliquez ici
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