PRAYING MANTIS groupe britannique légendaire et même historique si je puis dire s'est formé en 1974 avec les frères TROY. Ils se sont fait connaître en 1980 sur la compilation Metal For Muthas. Le label Arista les signe en 1981 et sort Time Tell No Lies en 1981 avec un joli succès à la clé (N° 60 en Grande Bretagne). Le single Cheated se classe quant à lui N° 61. Le groupe profite de l'élan de cette New Wave of British Heavy Metal comme MORE, TYGERS OF PANG TANG, DEMON, SAMSON, WHITE SPIRIT, sans par la suite égaler le succès des IRON MAIDEN, DEF LEPPARD et autres SAXON. En fait malgré les années, les séparations, les périodes de doutes, les britanniques et leurs fans dans le monde (surtout au Japon, merveilleux vivier de fidèles de notre « musique ») ont maintenu le groupe en survie. Entre 1990 et 2009, live, compilations et de très bons albums sont passés presque inaperçus comme Forever In Time (1998) ou Nowhere To Hide (2000) les frères TROY tiennent à bout de bras le groupe. Alors quand Sanctuary en 2009, puis  Legacy en 2015 sortent, c'est un soulagement pour les fans du début et une unanimité chez les chroniqueurs. Et voilà, en 2018, PRAYING MANTIS est encore bien là, debout et encore inspiré tout en gardant une identité et une indépendance de création. En définitive, pas mal de choses n'ont pas changé depuis leurs débuts en 1981 car Rodney MATTHEWS (MAGNUM, NAZARETH, ASIA, SCORPIONS) est toujours là et il signe de nouveau la très belle pochette. Keep It Alive qui débute l'album sonne très seventies, refrain et chœurs forment un bel ensemble, les harmonies de guitares viennent marquer le territoire de PRAYING MANTIS. Le chant toujours excellent de John CUIJPERS (Ex AYREON) donne l'agressivité qu'il faut à ce genre de composition. Intro à la ASIA pour un Mantis Anthem plus contemporain, plus progressif mais qui conserve une âme FM. Un beau mid-tempo envoûtant et savoureux. L'Aor vient frapper à la porte d'un Time Can Heal au refrain soigné avec des chœurs ravissants. Une belle douceur « sucrée » ! Un Years est du pur PRAYING MANTIS, mélodique, au refrain magnifique, un beau compromis entre THIN LIZZY et ASIA. Grosse intro à la basse pour un non moins superbe Gravity lui aussi hyper mélodique dans la grande tradition des britanniques. Une bien belle signature avec un refrain « succulent » qui vient me cajoler le cerveau. Les « twins guitares » sont là et je me réjouis de ce grand moment. La nostalgie me gagne quand le plus symphonique  Ghosts Of The Past et son coté théâtral débarque. Une composition mélancolique et remplie d'un certain lyrisme qui ne me laisse sûrement pas indifférent. Le solo de guitare amène une touche dramatique et originale. Destiny In Motion commence comme du SCORPIONS puis le tempo s'accélère, le refrain est très réussi et il me donne envie d'accompagner John CUIJPERS. La semi ballade The Last Summer et ses guitares acoustiques étonne par sa richesse mélodique et par un chant poignant et captivant. Claviers aux doux relents progressifs entourent une mélodie déchirante pour un Foreign Affair d'une fluidité et d'une délicatesse majestueuses. Un Shadow Of Love est plus rythmé mais la mélodie reste d'une limpidité et d'une sensibilité éclatante. QUEEN, TOTO et un Aor ancré dans les racines des britanniques ressort d'un titre comme Final Destination. Le temps s'est figé et je me délecte de ce moment. Si vous avez aimé Legacy, Gravity est dans la grande suite logique et il va vous plaire. J'ai trouvé les musiciens inspirés, soucieux de conserver leur identité. Cet album marque le beau retour de PRAYING MANTIS sur le devant de la scène Hard-Rock mélodique.

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Laudrome26
Date de publication : dimanche 20 mai 2018