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31/05/2018
White colossus
DISCONNECTED
 
Apathia Records, label basé à Lyon, déniche et promeut depuis bientôt 10 ans des groupes de metal (français, mais aussi allemands, hongrois, suisses, norvégiens...) de qualité dont la zone artistique singulière et la sphère musicale pointue, ne sont pas forcément accessibles au commun des hardos et metalleux, entre autres ceux qui lisent et approuvent la prose « FM » de l’équipe de METAL INTEGRAL ! Cependant, il arrive que le matériel musical de certains groupes passe la barrière de nos domaines de prédilection et vient bousculer nos habitudes, transgresser nos roucoulants schémas couplets / refrains.

C’est mon cas avec le groupe français DISCONNECTED. Quelles sont la portée et l’importance de l’impact de son premier album White Colossus auprès des fins connaisseurs connectés des styles pratiqués par ce quintet ? Je n’ai pas la réponse. Toutefois, les qualités techniques, d’écritures et l’expérience des musiciens, à savoir Adrian MARTINOT (compositions, guitares), Ivan PAVLOVIC (chant, paroles), Aurélien OUZOULIAS (batterie), Romain LAURE (basse) et Romin MANOGIL (guitares, remplacé depuis au même poste par Florin MERINDOL), tous aguerris, connus et reconnus par leurs pairs dans le milieu metal français, mais aussi à l’étranger, permettent d’en déduire le meilleur.

Parfois frontal (Blind Faith), tutoyant un metal aux saveurs progressives atmosphériques (Wounded Heart, White Colossus, Armageddon), l’univers sonore du groupe use sans abuser de la puissance d’un metalcore moderne (américain). Explosives sans jamais être vraiment gratuitement violentes, mariant chant clair et chant typé death / core, les 10 compositions sont instantanément accessibles, grâce entre autres à des mélodies clairement tracées. White Colossus fait aussi la place à un peu de douceur épicée, avec l’utilisation pondérée de sons électro. et d’arrangements de cordes (Feodora) ou des ambiances arabisantes (l’intro. de For All Our Sakes). Ou bien encore flirte avec quelques sons heavy tirés des guitares (Blind Faith, Losing Yourself Again). De plus, un grand soin, comme à l’ensemble de l’album, a été apporté au clip vidéo du single choisi, très esthétique et dans le fidèle prolongement de l’imagerie de l’artwork (Living Incomplete - cliquez ici). Les influences convoquées parlent des Français de GOJIRA et HACRIDE, des Américains de DEFTONES et ALTER BRIGDE, des Anglais de ARCHITECTS… J’ai pensé aussi à VOLA...
Technique sans être indigeste, complexe sans être pompeusement prétentieux, puissant et mélodique, White Colossus m’a donc fait oublier le temps d’écoutes répétées le doux confort, par exemple, du melodic rock aimé et choyé...

White Colossus :
01 : Living Incomplete – 02 : Blind Faith – 03 : Wounded Heart – 04 : White Colossus – 05 : Feodora – 06 : Losing Yourself Again – 07 : Blame Shifter – 08 : For All Our Sakes – 09 : The Wish – 10 : Armageddon
Ben
Date de publication : jeudi 31 mai 2018